Trois établissements bancaires volent au secours des entreprises
Le gouvernement avait mis en place les prêts garantis par l’État, mais ceux-ci risquent de ne pas suffire à renflouer toutes les entreprises fortement malmenées par la crise sanitaire. Les entreprises dans le Nord peuvent saluer l’initiative de trois banques locales qui ont décidé de constituer un fonds pour étoffer les fonds propres des structures les plus en difficulté.
Il ne s’agira pas de prêts
Contrairement au PGE, la solution proposée par la Caisse d’Épargne Hauts de France, en collaboration avec les agences Crédit Agricole Brie Picardie et Nord de France, ne consistera pas à prêter de l’argent aux TPE en difficulté.
D’après les explications de Laurent Roubin, président du directoire de la Caisse d’épargne Hauts de France,
Les prêts garantis et les reports d’échéance dont les entreprises ont pu bénéficier constituent d’excellentes initiatives. Mais tôt ou tard, les plus impactées feront face à de gros problèmes de trésorerie.
Laurent Roubin.
Important La solution proposée par les trois établissements est d’étoffer les fonds propres de ces entreprises, par l’intermédiaire d’une cagnotte qu’elles ont constituée. Chacun d’eux a alloué un budget de 17 millions d’euros pour alimenter le fonds baptisé « Regain 340 ».
Pour bénéficier du coup de pouce, les entreprises pourront se passer d’un comparateur de banque étant donné que ces aides sont accordées sous la forme de subventions d’investissement et non de prêt.
Et même si l’objectif premier est d’améliorer la résilience des entreprises face à la crise, les banques tablent tout de même sur un rendement de 7 % à 8 %, pour un investissement allant de 5 à 50 millions d’euros.
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Un partage équitable des risques
L’initiative des trois banques illustre bien la réticence des établissements bancaires à distribuer davantage de prêts, surtout après le volume important de crédits accordés l’année dernière, sur fond de taux bas.
En considérant l’importance des encours qui ont dû être mis en suspens, les banques estiment qu’elles ne sont pas assez couvertes et que si jamais il devait y avoir une faillite à la chaîne des entreprises, elles seront beaucoup plus exposées que les institutions publiques.