Quelles sont les étapes pour ouvrir un compte joint ? Quels sont les avantages de gérer ses finances en duo ? Où ouvrir un compte commun gratuit ? Nos réponses.
Un compte joint, ou compte commun, est un compte ouvert et géré par au minimum deux personnes, appelées des cotitulaires. Il n’est pas nécessaire que ces derniers aient un lien de parenté, un compte joint pouvant en effet être aussi bien partagé par des conjoints, que par des amis ou des colocataires, par exemple.
Si, de prime abord, on pense à un compte bancaire lorsqu’on parle de compte joint, il est important de rappeler que certains comptes d’épargne peuvent également être ouvert à plusieurs, comme les comptes à terme, les comptes-titres et les livrets d’épargne fiscalisés. En revanche, les produits d’épargne réglementée (Livret A, LDDS, LEP, PEL, CEL, etc.) sont strictement individuels.
La plupart des établissements qui proposent des comptes bancaires individuels proposent aussi des comptes joints. Il peut s’agir de banques traditionnelles, avec un réseau d’agences physiques (comme le Crédit Agricole, la Caisse d’Épargne ou encore la Société Générale) ou bien d’acteurs en ligne. Toutefois, toutes les banques en ligne ou néobanques ne déclinent pas leurs offres individuelles en comptes joints. Ainsi, BoursoBank, Fortuneo, Hello bank, BforBank et Revolut par exemple donnent accès à des comptes communs. Mais ce n’est pas le cas de N26.
Un des premiers critères à regarder pour choisir son compte est son prix. Combien va coûter la tenue du compte, les moyens de paiement, les opérations courantes… Ou le tarif groupé s’il s’agit d’un package avec des services tout compris. Les établissements traditionnels pratiquent souvent des tarifs réduits si l’un ou les deux cotitulaires possèdent déjà un compte individuel dans la banque, avec les frais de tenue de compte offerts, ou des cartes à moitié prix.
Mais difficile de faire moins cher que les banques en ligne et néobanques, et leurs offres souvent gratuites. Sous réserve de respecter des conditions d’utilisation, et parfois de revenus mensuels selon la carte choisie, les clients peuvent disposer d’un compte joint gratuitement. C’est notamment le cas chez BoursoBank, Fortuneo, Hello bank, Revolut, ou encore Lydia
Bien évidemment, le coût n’est pas la seule chose à comparer. Selon les besoins et envies des cotitulaires, il est important de regarder les cartes accessibles avec le compte (débit immédiat ou différé, carte haut de gamme ou non), les différents moyens de paiement disponibles (chéquier, virement instantané, dépôt d’espèces…), la gratuité des opérations à l’étranger, les garanties d’assurance, ou même la simplicité de l’application, si l’on n’arrive pas à départager deux banques.
Banques | Offres de compte joint gratuit | Conditions d’accès et de gratuité |
Fortuneo |
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BoursoBank |
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Hello Bank |
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Revolut |
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Lydia |
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Un compte joint peut fonctionner de deux façons, selon le choix de ses utilisateurs. Cela dépend s’il est ouvert au nom de « X et Y » ou bien de « X ou Y ». Dans le premier cas, il s’agit d’un compte indivis, c’est-à-dire que la signature des deux titulaires est obligatoirement nécessaire pour valider toute opération : chèque, mise en place d’un prélèvement, etc.
Dans le second cas, comme avec un compte personnel, chaque titulaire peut se connecter à son espace en ligne ou son application, ou s’adresser à un conseiller, et effectuer seul toutes les opérations courantes : virements, prélèvements, ajout de bénéficiaires, retraits d’espèces… Si un chéquier est associé au compte joint, chacun peut régler en chèque grâce à sa seule signature. La seule exception à ce partage total sont les cartes bancaires. Si une ou plusieurs cartes sont reliées au compte joint, elles sont nécessairement nominatives. Dès lors, un cotitulaire n’a pas le droit d’utiliser une carte au nom de l’autre titulaire.
La procédure pour ouvrir un compte commun est la même que pour un compte individuel. Ainsi, chaque titulaire doit fournir une pièce d’identité, un justificatif de domicile de moins de trois mois et un exemplaire de signature. D’autres documents peuvent être demandés selon l’offre choisie, comme un justificatif de revenus si un minimum est exigé par l’établissement, par exemple.
Ensuite, tous doivent signer la convention de compte, soit sur place si l’ouverture s’effectue en agence, soit par voie électronique pour une souscription en ligne. Une seule adresse postale devra être choisie par les utilisateurs, pour l’envoi éventuel de courriers. Un premier versement est généralement exigé pour finaliser l’ouverture. Le montant varie selon les établissements, d’une dizaine à plusieurs centaines euros.
En cas d’incident de paiement (dépassement de découvert ou découvert non autorisé, rejet de chèque ou de prélèvement…), il est important de savoir que les cotitulaires sont solidairement responsables du compte joint. Concrètement, cela signifie que la banque peut réclamer la totalité de la dette à l’un ou l’autre des titulaires, et ce, peu importe qui est responsable du solde débiteur, et dans quelle proportion. C’est ensuite à celui qui a payé de se retourner contre le cotitulaire du compte.
ImportantDans le cas d’un compte indivis, si un utilisateur conteste une opération, il lui suffit de ne pas la valider en ne signant pas, ce qui normalement réduit les risques de litige. Évidemment, si les deux ont signé, ils sont alors nécessairement responsables.
A noter qu’en cas de chèque rejeté, tous les cotitulaires peuvent être prononcés interdits bancaires, non seulement pour le compte joint concerné, mais également pour leurs comptes individuels. C’est pourquoi il est important de s’engager avec une personne de confiance, et de surveiller les dépenses de chacun sur le compte joint. Il est néanmoins possible, à l’ouverture du compte ou ultérieurement, de désigner un responsable unique en cas d’interdit bancaire. Pour ce faire, il faut adresser une lettre en ce sens à la banque, envoyée en recommandé avec accusé de réception, et signée par toutes les personnes concernées.
Si l’un des cotitulaires d’un compte indivis décède, le compte est automatiquement bloqué par la banque dès qu’elle en a connaissance. En effet, la validation des opérations par tous les titulaires étant obligatoire pour ce type de compte, ce dernier ne peut continuer à fonctionner. Le solde sera alors traité dans le cadre de la succession.
Pour un compte joint classique, il faut se référer à la convention de compte. En pratique, celle-ci prévoit que le compte reste ouvert, sauf si les héritiers du défunt s’y opposent. S’il ne reste qu’un seul titulaire, le compte est automatiquement changé en un compte individuel. En revanche, s’il reste au moins deux cotitulaires, le compte reste joint et continue de fonctionner.
Si les titulaires se séparent, ou s’ils n’ont tout simplement plus l’utilité du compte joint, plusieurs solutions s’offrent à eux. Ils peuvent, tout d’abord, décider conjointement de clôturer le compte. La fermeture peut aussi être à l’initiative d’un seul utilisateur, qui devra alors avertir la banque de sa renonciation à l’utilisation du compte. Celui-ci devient alors un compte individuel pour l’autre titulaire restant.
S’ils souhaitent toutefois conserver tous deux l’utilisation du compte, ils peuvent aussi choisir de se désolidariser, c’est-à-dire transformer le compte joint en compte indivis, où les opérations doivent être validées par tous les utilisateurs. Pour ce faire, il faut adresser un courrier recommandé avec accusé de réception à la banque, ainsi qu’à l’autre partie. Attention cependant : certains établissements font payer cette désolidarisation du compte commun.
Pour fermer un compte joint, il est nécessaire d’envoyer une demande de résiliation à la banque, par envoi recommandé avec accusé de réception, signée par tous les cotitulaires dudit compte. L’établissement dispose d’un délai de 30 jours à compter de la réception de la lettre pour procéder à la clôture. Il est conseillé de laisser un solde suffisant pour les dernières opérations éventuelles, comme un chèque ou un prélèvement.
La banque peut elle aussi décider de fermer le compte, sans avoir à le justifier. Elle doit toutefois en informer les intéressés au moins deux mois avant la fermeture effective
Mettre en commun ses ressources, par exemple dans un couple, présente plusieurs avantages. Notamment celui de centraliser ses dépenses, pour ceux qui vivent sous le même toit et souhaitent régler ensemble leur loyer, des factures d’énergie, des dépenses alimentaires, encore divers abonnements (box internet, services de streaming...). Le compte commun favorise ainsi la transparence financière au sein d’un couple. Il permet à chaque individu de savoir à tout moment les opérations effectuées par l’un ou l’autre, ce qui peut faciliter la gestion du budget.
De plus, le compte joint évite aux membres du couple de devoir constamment s’effectuer des virements sur le compte individuel de l’un ou de l’autre, lorsqu’ils effectuent des dépenses utiles pour le ménage (remplacement d’un appareil électroménager, réservation d’un voyage, etc.). Lorsque le couple a des dettes communes ou ont contracté un crédit immobilier ou un crédit conso, le compte joint s’avère encore particulièrement utile.
Enfin, il est tout à fait possible, pour ceux qui veulent ouvrir un compte joint, sans se passer pour autant de leur compte individuel pour leurs dépenses personnelles, de cumuler les deux. C’est notamment le cas chez certaines banques en ligne, et cela n’est pas plus coûteux. Ceux qui disposent d’un compte individuel dans une banque traditionnelle, et souhaitent le conserver, peuvent également ouvrir un compte joint dans un établissement en ligne. Ainsi, ils évitent de payer les frais liés à la demande d’une seconde carte bancaire dans leur banque traditionnelle (bien que celle-ci soit souvent proposée à tarif réduit).
Et les inconvénients ?
Tous les titulaires du compte sont responsables solidairement des dettes et des obligations liées au compte. Si l'un des titulaires accumule des dettes sur le compte, l’autre devra donc les rembourser, quand bien même il n'a pas directement contribué à les créer. Par ailleurs, si l’ouverture d’un compte joint favorise la transparence financière entre les cotitulaires du compte, il ne permet plus de garder une confidentialité sur les opérations réalisées. En effet, les cotitulaires ont connaissance de tous les mouvements du compte. Enfin, celui-ci peut engendrer des conflits entre les cotitulaires, en cas de désaccord sur la manière de gérer le budget commun, ou gâcher la surprise au moment d’offrir un cadeau payé via le compte commun.
Un compte joint est un compte (compte courant, livret d’épargne...) qu’au minimum deux personnes peuvent ouvrir ensemble. Chaque cotitulaire peut exercer des opérations sur le compte : des dépôts d’espèces ou de chèques, des paiements par carte bancaire, des retraits d’espèces, mettre en place des prélèvements, effectuer des virements, etc. Les cotitulaires peuvent gérer le compte conjointement, c'est-à-dire que toutes les décisions nécessitent le consentement de chacun. Ils peuvent également autoriser chaque cotitulaire à gérer le compte de manière indépendante. Mais dans tous les cas, ils sont solidairement responsables de leurs dettes respectives. Un haut degré de confiance et de communication entre les cotitulaires est donc recommandé.
Comme pour un compte individuel, le choix d’un compte joint s’effectue selon son budget et ses besoins. Selon la banque dans laquelle le compte joint est ouvert, les frais peuvent fortement varier. Généralement, les banques en ligne sont plus compétitives que les banques traditionnelles sur les prix. Par exemple, BoursoBank, Fortuneo et Lydia permettent d’obtenir gratuitement une carte bancaire pour chaque cotitulaire, et de ne payer aucuns frais de tenue de compte. Outre le tarif, d’autres critères rentrent également en jeu dans le choix d’un compte joint : la banque requiert-elle des conditions de revenus ? Laquelle propose les garanties d’assurances et d'assistance les plus avantageuses ? Quels sont les plafonds de paiement et de retrait en zone euro et à l’international ?
Bien que les documents requis peuvent varier d'une banque à l'autre, généralement, comme pour un compte individuel, il faut fournir les éléments suivants : pièce d'identité valide (carte d'identité, passeport, permis de conduire, etc.) de tous les co-titulaires ; justificatif de domicile de moins de trois mois (avis d’imposition, facture de gaz ou d’électricité...), des informations sur votre emploi et vos revenus (bulletin de paie...) lorsque des revenus minimum sont requis. Enfin, la signature des co-titulaires sur les documents d'ouverture de compte est indispensable pour valider celle-ci.
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