L’économie française est au plus mal à cause de la baisse des dépenses
À l’heure des incertitudes, les citoyens préfèrent épargner et réduisent leurs dépenses. Une condition qui nuit gravement à l’économie. Comme l’indique Bruno Lemaire, il faut renvoyer l’épargne dans la grande machine économique. La situation semblait pourtant s’améliorer depuis la reprise, notamment durant l’été, mais les pluies de mauvaises nouvelles de la rentrée ont incité les Français à revoir leurs habitudes de consommation.
L’avènement de la pandémie du covid-19 s’est accompagné d’une hausse des dépôts dans les comptes épargnes. En effet, la crise sanitaire a engendré une incertitude économique, les Français ont alors préféré se constituer des réserves financières. La situation semblait si catastrophique que les sociétaires ont remis en question la solidité de leur succursale actuelle et se demandaient même quelle banque choisir pour s’assurer que leurs épargnes étaient à l’abri.
Ce phénomène a d’autant plus été préjudiciable pour l’économie qui a du mal à se relancer, et ce, malgré la reprise. Le fait est que les citoyens ont préféré jouer la carte de la prudence en freinant leurs dépenses.
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Les experts prévoient une hausse des épargnes
La situation semblait s’être stabilisée depuis la sortie du confinement, l’état d’urgence sanitaire a d’ailleurs été levé au début du mois de juillet. Mais la donne a changé suite au regain de l’épidémie, une nouvelle vague de contamination et un reconfinement sont alors redoutés. Ce rebond du nombre des contaminés a également impacté les habitudes de consommation, un facteur pourtant primordial pour relancer l’économie.
Bruno Lemaire l’avait compris, il savait que la clé pour redresser les entreprises françaises réside dans les livrets A des banques où plusieurs centaines de milliards d’euros dorment tranquillement.
Cependant, la pandémie est loin d’inciter les citoyens à reprendre leurs habitudes. Ces derniers préfèrent augmenter leurs réserves financières, au détriment des repas au restaurant ou des spectacles. Les professionnels du secteur estiment, d’ailleurs, que 100 milliards d’euros supplémentaires vont s’ajouter aux comptes épargnes.
La relance passe par la reprise des habitudes de consommation
Bruno Lemaire a déclaré et répété que pour sauver l’emploi, il était indispensable que les Français reprennent leurs habitudes. Il est même allé jusqu’à indiquer que c’était un devoir civique de se rendre chez ses commerçants préférés, muni de sa carte bleue. Un discours que l’on ne saurait dire s’il a eu l’effet escompté.
Toujours est-il que cet été, on a constaté un retour à la normale, la consommation s’est dans l’ensemble maintenue dans l’Hexagone. Mais le rebond de la pandémie a de nouveau freiné les dépenses. D’après le dernier baromètre de l’Insee, au mois de septembre, de plus en plus de ménages estiment qu’il serait préférable de mettre de l’argent de côté, quitte à faire enrayer des dépenses importantes.
On ne peut pas donner tort aux Français tant la situation est en train de se dégrader. De plus, des économistes prédisent une vague de licenciements d’ici l’année prochaine, et ce, malgré les promesses et les dispositifs mis sur pied par l’État. Chacun sait que les dettes s’accumulent, et que pour les rembourser, un effort financier — passant par la consommation — est nécessaire.
Il va de soi que seules de bonnes nouvelles concernant la pandémie du covid-19 pourraient remédier à ce problème.