La BCE entend à ce que les banques de la zone euro continuent à prêter, malgré la crise
La BCE entend à ce que les banques de la zone euro continuent à prêter, malgré la crise. C’est la ligne de conduite que la Banque centrale européenne a décidé d’entretenir depuis que le coronavirus a fait son apparition sur le continent européen. Ce, en adoptant différentes mesures permettant à ces dernières d’éviter la pénurie de crédit.
Après une décennie de resserrement réglementaire suite à la crise financière, la BCE a enfin décidé de changer de stratégie en roulant dans le sens inverse à travers la mise en place de différentes mesures d’assouplissement en faveur des banques européennes.
Son objectif, mettre à la disposition de ces établissements financiers des outils leur permettant d’assurer la continuité de leurs services d’emprunt auprès des ménages et des entreprises pour qu’à leur tour, ces derniers puissent garantir la croissance économique, grâce aux investissements.
Un choix qui devrait permettre à l’Europe de faire face à la crise sanitaire du covid-19 en notant que la Banque centrale vient de procéder au lancement d’un nouveau dispositif allant dans ce sens pour renforcer ceux adoptés depuis mars.
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La BCE roule à contresens depuis mars
Resserrement réglementaire, c’est la trajectoire que la BCE s’est fixé de suivre depuis qu’une crise financière sans précédente a secoué le monde en 2008. Mais cette époque est désormais révolue puisque l’Institution roule désormais à contresens en misant cette fois sur l’assouplissement pour permettre aux banques européennes de faire face à la crise sanitaire du coronavirus.
Ainsi, il faut rappeler que depuis mars 2020, elle a commencé par les règles prudentielles dites de Bâle 3 dont l’application a été reportée en 2023. Mais il ne s’agit là que d’un détail puisqu’en parallèle, elle a également procédé à un allègement temporaire :
- Des contraintes opérationnelles, dont la suspension des stress tests ;
- Des exigences de fonds propres d’un montant total de 120 milliards d'euros.
Des mesures prudentielles exceptionnelles avec lesquelles se sont ajoutés en juin 2020 :
- Les TLTRO de 1 300 milliards d’euros permettant aux banques d’emprunter à taux négatif sur le long terme ;
- L’adaptation des normes comptables dites IFRS ;
- Le traitement plus flexible des créances douteuses.
Soit, autant de dispositifs qui, rappelons-le, devraient permettre aux établissements bancaires européens d’éviter la pénurie de crédit.
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Une nouvelle mesure de la même lignée s’est ajoutée à la liste
Toujours dans l’optique de poursuivre son objectif, la BCE a récemment annoncé l’existence d’une nouvelle mesure de la même lignée que celles susmentionnées en faisant valoir que cette décision est en lien avec :
Des conditions exceptionnelles dues à la pandémie de coronavirus.
En procédant à une comparaison des banques, l’Institution a en effet jugé utile qu’elle devait continuer de soutenir les enseignes bancaires européennes notamment celles comme BNP Paribas ou Société Générale qui sont plus exposées aux risques du fait qu’elles font parties des établissements dits systémiques et qu’elles sont plus volumineuses.
Ainsi, la Banque centrale a fait savoir qu’elle va procéder à l’assouplissement des contraintes pesant sur ces dernières en leur permettant de soustraire une partie de leurs expositions au calcul du ratio de levier pour l’élever à hauteur de 0,3 point de pourcentage au-dessus de son niveau actuel qui est de 5,3 %. Ce qui devrait permettre aux concernées de bénéficier d’une enveloppe totale de 73 milliards d’euros.
À noter qu’il s’agit d’une mesure temporaire qui prendra fin en juin 2021 pour un retour à la normale avec un ratio limité à 3 % des expositions totales.