Les banques américaines paient au prix fort leur solution d’anticipation aux pertes sur crédits
La crise économique découlant de la pandémie du Covid-19 s’apparente principalement par un risque élevé d’impayés de crédits bancaires. En guise d’anticipation, un relèvement des provisions est de mise. Et c’est ce qu’a entrepris de faire plusieurs établissements financiers américains, dont Bank of America. Mais cela, au prix d’une nette baisse de son bénéfice.
L’épidémie du Coronavirus n’a pas eu que des effets négatifs sur la santé de tout un chacun. Elle a, pour ainsi dire, réussi à chambouler non seulement le quotidien de la majorité de la population mondiale, mais aussi la trésorerie de bon nombre de particuliers et d’entreprises. De quoi expliquer l’appréhension des banques quant à l’éventuelle flambée des défauts de paiements de leurs clients.
Pour autant, celles-ci ne sont pas prêtes de baisser les bras devant la situation. Si les enseignes françaises bénéficient le soutien de l’État grâce à des garanties de crédit, les prêteurs d’outre-Atlantique comptent l’anticiper en multipliant leurs réserves.
Bank of America en fait partie, mettant même de côté quelques milliards de dollars. Force est toutefois de constater que les impacts se sont fait nettement sentir sur son bénéfice.
Un arrêt d’activité qui impacte lourdement sur la trésorerie
Un site comparateur banque contribue à la facilitation du choix de l’enseigne auprès de laquelle il est possible de bénéficier d’une meilleure offre bancaire. Il faut savoir que le marché est devenu fort compétitif ces derniers temps et chaque établissement se doit de proposer des produits et services à même de répondre au mieux aux besoins des consommateurs pour pouvoir asseoir sa notoriété.
À l’heure actuelle, l’attente de nombreux clients est la clémence des dépositaires de leur compte vis-à-vis des problèmes financiers auxquels ils doivent faire face du fait de la pandémie du Coronavirus. Il faut savoir que tout comme les dépôts, les demandes de prêts aux États-Unis ont augmenté de façon tangible ces dernières semaines, avec en moyenne plus de 6% chacun au T1-2020 par rapport à la période précédente.
À préciser que 954 milliards de dollars ont été octroyés aux clients sous forme de crédits entre janvier et mars 2020. Pourtant, l’arrêt d’activité des entreprises entraînant le licenciement de près de 17 millions d’Américains augmente le risque de pertes sur emprunts.
Quoi qu’il en soit, certaines banques s’avèrent être plus résistantes que d’autres, notamment Bank of America, en raison de sa politique pour le moins conservatrice. Ce qui l’a rendu bien moins exposé entre autres aux cartes de crédit.
Des chiffres en baisse sur plusieurs plans pour Bank of America
La situation quelque peu privilégiée de Bank of America ne l’a pas empêché de rehausser ses provisions pour lui permettre de se couvrir des éventuels impayés de sa clientèle liés à la crise sanitaire et économique actuelle. Parmi les quelque 14 milliards de dollars mis de côté par les trois enseignes les plus renommées sur le territoire américain, près de 26% lui reviennent (3,6 milliards pour être plus précis).
Et ce n’est pas sans conséquence puisque cette banque de Wall Street a vu son bénéfice trimestriel divisé de moitié – de 48,5% - au 15 avril dernier. Un recul qui se trouve largement inférieur à ses prévisions.
À savoir, son résultat net s’est établi à 3,54 milliards de dollars, soit l’équivalent de 3,24 milliards d’euros alors que sur la même période en 2019, il s’est élevé à hauteur de 6,87 milliards. Soit une baisse de 0,30 dollar par action en glissement annuel (0,40 contre 0,70 dollar/action un an auparavant).
Par ailleurs, d’autres indicateurs ont affiché la même tendance baissière, notamment :
- Son titre qui a régressé de 3,5% dans les échanges d’avant-Bourse ;
- Son revenu net d'intérêt qui a baissé de 2% pour atteindre 12,13 milliards de dollars.