27,5 milliards d’euros de dividendes non versés par les banques européennes sur recommandation de la BCE
Afin de protéger les banques européennes contre les répercussions de la crise du coronavirus, le superviseur leur a recommandé de ne pas payer de dividendes au titre de l’exercice 2019. En conséquence, les établissements placés sous le contrôle direct de la BCE ont conservé un total de 27,5 milliards d’euros, une somme réintégrée à leurs bénéfices.
27,5 milliards de dividendes conservés dans les bénéfices des banques
S’inquiétant de l’impact de la crise du COVID-19 sur l’économie européenne en général et le secteur bancaire en particulier,
Important Le superviseur a demandé à près de 120 acteurs du marché de suspendre le versement de dividendes à leurs actionnaires jusqu’en octobre.
En effet, 35,6 milliards d’euros auraient dû être distribués à ces derniers en lien avec l’exercice 2019. Or, au moment de l’émission de cette recommandation par la BCE, à la fin du mois de mars, les banques avaient déjà décaissé environ 6,2 milliards d’euros. Même après cette annonce, 2 milliards d’euros supplémentaires ont été déboursés avant l’arrêt total des paiements.
Elles ont ainsi pu garder dans leurs comptes quelque 27,5 milliards d’euros, soit 35 % de leurs bénéfices globaux. C’est ce que révèle l’institution dans un article à retrouver dans son prochain rapport semestriel.
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Une mesure de protection des banques contre les impayés
En parallèle, la banque centrale a assoupli les règles concernant la réserve minimale obligatoire de fonds propres. Sont venus s’y ajouter les 27,5 milliards d’euros de dividendes, qui selon la BCE, « correspondent à 1,8 % des capitaux propres des établissements de la zone ».
Important L’objectif de la mesure est de donner aux banques les moyens de répondre aux demandes de financement des particuliers et des entreprises.
Malgré une remontée des taux depuis avril, une comparaison des banques au niveau des barèmes, montre que les conditions d’emprunt restent très attractives.
Mais surtout, d’après la BCE, il s’agit de laisser aux prêteurs une marge de manœuvre suffisante en cas d’augmentation des défauts de paiement.
Car à travers l’UE, des millions de personnes ont subi une perte de revenus pendant le confinement : des entreprises ont fermé, mettant leurs salariés au chômage partiel ou total, tandis que nombre d’indépendants ont été dans l’impossibilité d’exercer leur activité normalement.
L’institution s’attend à une hausse de 60 milliards d’euros des créances irrécouvrables alors que la rentabilité globale des acteurs bancaires est faible. En 2021 aussi, les actionnaires pourraient ne rien recevoir au titre de 2020. C’est le cas de ceux de la Deutsche Bank, qui accumule les pertes depuis 5 ans.