Les banques font face à une hécatombe
Le contexte économique de ces dernières années n’aura pas été favorable aux établissements bancaires. Pire, de nombreuses agences ont dû mettre la clé sous la porte et, rien qu’en Europe, les emplois perdus se chiffrent en centaines de milliers. Selon une étude, l’hécatombe n’est pas terminée et un tiers des banques à travers le monde semblent promises à la faillite.
Une difficulté à se réinventer
Aujourd’hui, de nombreuses banques constatent bien malgré elles l’obsolescence de leur modèle économique. La révolution numérique a donné naissance à de nouveaux acteurs qui disposent d’une technologie avancée et d’un « business model » très agressif.
Un recours à l’outil comparateur de banque permet de constater l’écart entre les tarifs proposés par ces néobanques et ceux des agences traditionnelles.
Ajoutée à cela la disparition progressive de l’argent liquide, jusqu’ici considéré comme étant la marchandise principale des établissements bancaires. De nouveaux moyens de paiement sont apparus, à commencer par la cryptomonnaie et la blockchain.
Grâce à ces derniers, les transactions, qui se font désormais majoritairement en ligne, s’effectuent rapidement. Mais ces nouvelles technologies peuvent aussi, à terme, permettre aux prestataires de services d’échanger directement avec leurs clients, sans l’intervention des banques.
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Une rentabilité qui s’amenuise
La disparition programmée des banques ne concerne pas que les pays en voie de développement. L’étude menée par le cabinet McKinsey s’est penchée sur la situation de 984 banques réparties à travers le monde.
Important Grandement secoués par la chute des taux d’emprunt, ces organismes financiers ont vu leur rentabilité fondre. De 2010 à 2018, la rentabilité moyenne sur fonds propres tangibles était de 10,5 %, soit 6,4 points de moins que lors de la période 2002 – 2007.
Pire encore, pour plus d’un tiers des banques analysées, cette rentabilité moyenne ne dépasse pas les 1,6 %. Preuve que cette épidémie ne touche pas uniquement les pays en voie de développement, près de la moitié des banques présentant cette rentabilité moindre est localisée dans des pays d’Asie qualifiés de développés et plus d’un tiers dans la partie ouest du Vieux Continent.
Pour tenter de contrer les effets des taux bas et la concurrence des nouveaux acteurs, de nombreuses banques ont adopté des mesures d’austérité, lesquelles consistent en majorité à fermer des agences et à se séparer d’une grande partie du personnel.
Selon les prévisions d’un spécialiste du secteur, le nombre des établissements financiers va diminuer de moitié au cours de la prochaine décennie.