Une année 2020 encore placée sous le signe de la difficulté pour les banques françaises
Malgré un marché du crédit plus que florissant, l’année 2019 n’a pas été de tout repos pour les établissements bancaires français. Leur rentabilité a été fortement mise à mal par la baisse spectaculaire des taux d’intérêt, à laquelle s’ajoute une concurrence accrue. Pour ne rien arranger, 2020 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices.
Les banques françaises ont encore du pain sur la planche
Pour retrouver le chemin de la rentabilité, les banques ne pourront pas compter sur les crédits immobiliers, du moins pas dans l’immédiat.
La Banque centrale européenne (BCE) continue de camper sur ses positions et tient à sa politique des taux bas.
Important Certes, quelques soubresauts ont été observés à la fin de l’année 2019, mais il s’agit surement d’un phénomène isolé plus qu’une réelle tendance.
De plus, la concurrence est toujours aussi rude entre les acteurs de la finance. Pour figurer dans les premières places du comparatif de banque, aucun établissement n’a intérêt à revoir ses taux à la hausse, puisque c’est le premier critère que le client regarde pour faire son choix.
Une augmentation des tarifs pour les différents services apparait également comme une mauvaise idée.
Les mesures d’austérité comme alternative
En attendant que les concurrents se décident à hausser leurs tarifs et suivre le mouvement, les établissements sont contraints de réduire leurs charges au minimum. Elles sont nombreuses à avoir adopté des plans d’austérité, lesquels ont conduit à la fermeture d’agences ou encore à une suppression massive d’emplois.
Mais les banques devront aussi trouver un moyen de se réinventer, de mettre en place une stratégie économique plus efficace et donc plus rentable. Certains établissements ont choisi de nouer des partenariats, d’autres ont préféré fusionner et d’autres encore se sont lancés dans des activités annexes, comme l’assurance.
Les banques françaises sont aujourd’hui soumises à une pression permanente, à la fois de la part de la BCE, mais également de celle des entreprises financières étrangères (européennes et américaines) venues se disputer un marché déjà bien saturé.