La Chine a décidé de s’ouvrir un peu plus au monde
Dans le conflit commercial opposant la Chine et les États-Unis, l’heure semble être aujourd’hui à l’apaisement. L’Empire du Milieu se montre désormais plus enclin à accueillir des entreprises étrangères sur son territoire, en l’occurrence les acteurs du secteur financier. C’était déjà le cas avant, à la différence que la filiale ouverte sur place devait être gérée en coentreprise avec un acteur local.
Un tournant amorcé en douceur
La Chine souhaite mener sa politique d’ouverture de manière raisonnable. Le changement se fera donc doucement, mais sûrement. Elle veut attirer les acteurs étrangers tout en évitant une arrivée en masse, cette situation pouvant être très préjudiciable aux entreprises locales.
La première mesure prise a été d’autoriser qu’un acteur étranger soit actionnaire majoritaire dans une société gérée en coentreprise.
C’est ainsi que la banque suisse UBS est entrée dans l’histoire, en décembre dernier. Elle est devenue la première entreprise non chinoise à détenir plus de 50 % de parts dans une société de courtage implantée dans le pays.
Mais à terme, lorsqu’ils procèderaient à un comparatif de banque, les particuliers chinois devraient voir apparaître des agences détenues intégralement par des investisseurs étrangers.
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Le secteur de la finance comme terrain de test
Pour attirer les capitaux étrangers, la Chine mise sur son colossal marché financier estimé à plus de 40 000 milliards de dollars.
Au même titre qu’UBS, Axa fait également figure de pionnier en disposant entièrement d’une succursale en Chine, mais cette fois, dans le domaine de l’assurance. Sa filiale chinoise s’appelle Axa Tianpin.
Les autres acteurs de la finance devront encore faire preuve de patience avant de pouvoir s’aventurer en terres chinoises.
En effet, pour les entreprises spécialisées dans la gestion d’actifs par exemple, la politique d’ouverture ne s’appliquera qu’à partir du mois d’avril. Les sociétés de courtage, elles, devront attendre la fin de cette année pour ne plus faire l’objet de limitations dans leurs investissements.
Initialement, cette ouverture aux capitaux étrangers était prévue pour l’année 2021, mais le gouvernement chinois a jugé plus sage de l’avancer, surtout qu’elle peut prendre du temps avant de fonctionner de manière optimale.