BNP Paribas réduit son effectif
L’heure est définitivement à l’austérité pour les établissements bancaires. Même les grands groupes n’y échappent pas. De nombreuses filiales de BNP Paribas vont procéder à une réduction de leur personnel. Manque de rentabilité engendrée par le contexte économique et social du moment oblige. Le nombre d’employés invités à quitter le groupe se chiffre en milliers.
Un contexte qui rend l’austérité inéluctable
Ces dernières années ont apporté leur lot de difficultés aux établissements bancaires. À commencer par la révolution numérique qui a donné naissance à d’autres acteurs plus que jamais déterminés à étendre leur domination sur le monde de la finance.
Ces nouvelles banques misent sur la digitalisation des opérations et des services pour séduire les clients. En plus du gain de temps, la dématérialisation réduit également les coûts de fonctionnement des néobanques, et leur permet de proposer des tarifs très avantageux.
Les personnes qui se demandent quelle banque choisir n’hésitent pas à comparer pour trouver les offres et les formules les plus intéressantes. Et la concurrence accrue oblige les institutions traditionnelles à revoir leur « business model » et même à reconsidérer toute la structure de leurs agences.
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Économies forcées et suppressions d’emploi
Important Pour BNP Paribas, le plan d’austérité récemment adopté court sur 3 ans et coûtera leur emploi à quelques milliers de personnes. De nombreuses filiales un peu partout en Europe sont concernées. La mesure servira notamment à compenser les manques à gagner sur les tarifs réduits et les revenus amoindris.
À noter que dans sa volonté de réaliser à tout prix des économies, le groupe tente de préserver le plus d’emplois possible. En effet, BNP Paribas privilégie la mobilité intérieure, c’est-à-dire que les employés invités à quitter une agence sont redirigés vers une autre, mais souvent avec une revalorisation salariale à la baisse.
Tout au long de l’année, les annonces de suppression de postes et de fermeture d’agences se sont succédé. D’abord chez BNP Paribas Fortis où il était question, dès fin mars, de la fermeture de 40 % des agences ainsi que le licenciement de 2 200 salariés. Ensuite, au mois d’aout au sein de la filiale de conservation de titres où 446 à 546 employés ont été annoncés en instance de départ.
La pression du résultat
Grâce à ces aménagements, le groupe espère réaliser une économie de plus de 3,3 milliards d’euros dès l’année prochaine. Comme bon nombre de ses homologues, BNP décrète désormais l’état d’urgence, les opérations bancaires se faisant plus rares et beaucoup moins rentables.