Les banques belges optimisent le coût d’exploitation de leurs DAB
Un réseau partagé de distributeurs automatiques de billets (DAB). Telle est la mesure prise communément par quatre établissements bancaires belges afin de s’adapter aux nouveaux modes de consommation. Ces enseignes estiment que le rapport des usagers à l’argent liquide n’est plus le même qu’auparavant. C’est ce que révèle un communiqué paru récemment.
Les acteurs bancaires innovent sans cesse pour améliorer l’expérience utilisateur. Par exemple, les banques mobiles comme traditionnelles se mettent actuellement au paiement sans contact qui permet de simplifier le passage à la caisse. Le nombre de personnes effectuant des retraits d'espèces auprès des distributeurs automatiques de billets (DAB) est ainsi amené à baisser.
Les réseaux bancaires investissent pourtant des sommes importantes pour gérer et entretenir leurs machines. En effet, l’exploitation d’un DAB engage entre 14 000 et 25 000 euros de dépenses. Ces coûts pouvant être répercutés sur les tarifs bancaires, les clients peuvent toujours dresser un comparateur de banque pour trouver l’établissement le moins cher.
Comment les banques françaises procèdent-elles ?
Certaines banques hollandaises et suédoises ont opté pour la mutualisation des dépenses quant à l’exploitation de leurs DAB depuis 2017. Qu’en est-il des établissements français ? BPCE a annoncé au mois de juillet dernier sa collaboration avec Brink’s France. La firme de sécurité est censée assurer la gestion des 11 600 distributeurs du groupe bancaire, ainsi que leur maintenance.
La FBF précise dans un rapport paru au mois de juillet dernier que la population française, est, jusque-là, suffisamment desservie :
« 98,9 % de la population réside soit dans une commune équipée d'au moins un distributeur automatique de billets, soit dans une commune située à moins de 15 minutes en voiture de la commune équipée la plus proche ».
En même temps, les banques redoublent d’inventivité pour maintenir la tendance. Les utilisateurs d’automates découvrent par exemple de nouvelles fonctionnalités, dont l'authentification biométrique. Ils ont aussi la possibilité de retirer de l’argent sans leur carte.
Un plan soigneusement tracé pour les quatre établissements belges
C’est désormais au tour de quelques banques belges de mutualiser leurs DAB. Il s’agit notamment de BNP Paribas Fortis, de Belfius, de KBC et d’ING. Cette démarche visant à réduire les coûts d’exploitation permettra-t-elle à ces acteurs de concurrencer leurs homologues français ?
Évoquant l’intérêt de leur stratégie, le communiqué commun divulgué par ces établissements bancaires relate qu’il est question de rééquilibrer la répartition des automates. En même temps, les possibilités d’effectuer des dépôts sont supposées s’étendre.
De nouveaux distributeurs automatiques de billets seront disponibles à partir de la mi-2021. Par ailleurs, il est prévu de desservir la quasi-totalité de la population suivant l’organisation suivante :
« 95 % de la population belge devrait avoir accès à un distributeur à une distance maximale de 5 km. Cette distance sera raccourcie dans les grandes villes. Le nombre de sites sera décidé ultérieurement sur la base d’un plan de couverture du terrain développé par un bureau externe ».