Société Générale se veut rassurante pour la suite de son plan de restructuration
Société Générale a commencé à déployer son programme de restructuration il y a près de trois ans. Ce plan s’inscrit dans le cadre de sa stratégie de croissance actuelle. Le processus implique notamment la fermeture d’agences, la réduction des effectifs, la digitalisation des services et la refonte des métiers. La banque doit ainsi gérer les enjeux relatifs à ces points.
Avec la disparition progressive des agences, le nombre ou la simple existence de guichets physiques dans un réseau traditionnel pourrait bientôt devenir des éléments décisifs dans un comparatif banque. Chez Société Générale, la fermeture de ces points de contact n’est plus vraiment un sujet d’actualité. La décision a été prise il y a trois ans et mise en œuvre progressivement depuis.
Le processus concerne désormais les back-offices du groupe. En parallèle, la banque continue de supprimer des postes et de réorganiser ses services dans l’ensemble du réseau. Elle souhaite rassurer les actionnaires et ses employés sur sa fiabilité lors de la présentation de ses résultats annuels qui se tiendra prochainement.
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Un groupe en pleine mutation
Une dépêche émise récemment par Bloomberg a soulevé de nombreuses inquiétudes par rapport à l’avenir des salariés et des partenaires liés au réseau Société Générale. Ce document évoque le plan Ithaque, un projet de réduction de coûts qui risque d’affecter les fonctions support dans le secteur bancaire dans l’Hexagone. Le groupe s’applique ainsi à rassurer ses différents interlocuteurs par rapport à la stabilité de sa structure.
Le programme de transformation de la banque française implique aussi un changement important au niveau de sa physionomie globale. En effet, elle a actuellement besoin de renforcer le recrutement dans différents domaines tels que la cybersécurité ou le cash management.
Il en est de même pour la conformité. Toutefois, cette dernière expertise n’est pas nécessaire sur le long terme et risque ainsi de devenir inutile dans les trois prochaines années.
Dans le département IT (services informatiques), en revanche, les développeurs sont désormais les talents les plus recherchés dans le secteur bancaire. Ils peuvent notamment aider un réseau à se démarquer de la concurrence avec les outils numériques adaptés.
En tout cas, le groupe Société Générale a du mal à évaluer précisément ses besoins sur trois ans dans chaque métier. Pourtant, la banque possède divers outils d’auto-évaluation et des formations privilégiant la mobilité. Elle dispose également d’un système de gestion prévisionnelle des compétences et de l’emploi.
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Qu’implique concrètement le plan de restructuration de Société Générale ?
Deux activités sont les plus touchées par la réduction des effectifs : la banque de détail française et le pôle BFI (banque de financement et d’investissement). Le retail à l’étranger et la banque privée à l’échelle mondiale sont également concernés, dans une certaine mesure, à travers des opérations particulièrement ciblées.
En 2019, Société Générale a annoncé la mise en œuvre de deux plans de restructuration. Déployé en avril, le premier a entraîné la disparition de 1 600 postes, incluant 700 emplois dans l’Hexagone. Pour sa part, le second a été mené en octobre dernier. Il s’est traduit par la suppression de 530 postes supplémentaires.
Les objectifs ont été rapidement atteints durant la première phase. En effet, tous les salariés ont bénéficié des mêmes conditions et les acteurs de la BFI ont supervisé l’opération durant six à huit mois. La seconde phase, en revanche, concerne des profils assez différents. Il sera finalisé à l’horizon 2023.
Ces réductions de personnel s’ajoutent aux 3 450 postes supprimés sur la période 2016-2020, suivant une rupture conventionnelle collective. Néanmoins, depuis trois ans, Société Générale présente un effectif relativement stable, à hauteur de 149 000 salariés dans le monde. La banque met également en avant la fréquence de ses recrutements, évalués à 2 000 par an dans l’Hexagone.
En outre, elle indique entretenir le dialogue avec les représentants du personnel, de manière à aboutir sur différents accords et à améliorer l’accompagnement des équipes en interne.