Le paiement génère d’importants revenus pour les acteurs bancaires
Selon le cabinet Accenture, plus de 50 % des futurs revenus tirés des moyens de paiement reviendront aux nouveaux arrivants dans le secteur bancaire. Il faut dire que leurs offres particulièrement attractives séduisent de plus en plus de consommateurs. Les géants du Web se font aussi une place sur le marché. Les banques devront s’adapter à cette nouvelle tendance.
Avec le développement du commerce électronique et d’Internet, les revenus issus des paiements augmentent progressivement. Selon une étude divulguée par Accenture, ils ont totalisé 1 500 milliards de dollars l’année dernière. Par ailleurs, ils pourront passer à 2 000 milliards d’euros d’ici 2025. Ces 500 milliards en plus ne seront plus uniquement encaissés par les établissements bancaires classiques.
Pour l’heure, ces derniers perçoivent encore 93 % de ces revenus. Un comparatif banque peut en attester. Il reste à savoir quand la situation se retournera, sachant que les néobanques se multiplient et que les GAFA concluent de nombreux partenariats avec les acteurs du secteur financier.
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Les établissements bancaires historiques doivent anticiper une baisse de leurs revenus
Avec l’arrivée d’autres acteurs, les banques voient leurs marges diminuer. À l’origine de cette baisse, la gratuité de certains services fournis par les Fintech.
Accenture révèle notamment que les revenus provenant des opérations réalisées par carte ont considérablement baissé entre 2015 et 2018. Plus précisément, ils ont régressé de 14,6 % pendant cette période. Quant aux commissions prélevées, elles ont connu un repli de 11,6 %.
Cette situation n’inquiète pas pour autant Julien Maldonato. Cet expert financier, qui travaille chez Deloitte, a confiance dans la capacité des établissements bancaires à s’adapter et à jouer de leur image. Néanmoins, il leur recommande de peaufiner la relation client face à un marché de plus en plus fractionné. Les banques y parviendront-elles ? Elles le devront pour assurer leur avenir.
Les solutions mobiles et de paiement en ligne constituent des leviers de croissance pour d’autres acteurs
Sur le continent asiatique, le géant du commerce électronique Alibaba, tout comme Tencent, tente de diversifier ses revenus en misant sur les moyens de paiement. En Europe, les banques sont obligées de se partager les revenus découlant des paiements avec PayPal, Adyen ou encore Stripe. Dans l’Hexagone, l’établissement de paiement Lemon Way s’accapare des parts de marché et prévoit de conquérir d’autres pays européens.
Les GAFA se mettent aussi aux paiements mobiles, rendant la concurrence encore plus accrue. Apple, par exemple, prélève des frais aux établissements bancaires pour chaque opération effectuée. Jennifer Bailey, en charge du produit Apple Pay, avance que d’ici fin 2020, il sera compatible avec la quasi-totalité (99 %) des cartes bancaires distribuées en France.