Brexit et banques : le flou persiste
Le 1er février dernier, le Brexit a été entériné. Le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne est donc acté. Le vœu de nombreux citoyens britanniques a été exaucé, mais les banques du pays, à l’instar des autres entreprises œuvrant à l’international, se retrouvent au milieu d’un épais brouillard et ne savent pas sur quel pied danser.
Moins d’un an pour s’adapter à la nouvelle situation
Le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’Union européenne, ce qui veut dire qu’elle n’est plus dans la zone euro (la zone de libre-échange, de libre circulation des marchandises et des travailleurs).
Important Toutefois, l’exclusion ne se fera pas de but en blanc et les entreprises concernées, aussi bien commerciales que financières, britanniques comme étrangères, auront jusqu’à la fin de cette année pour s’adapter à la nouvelle situation ou à plier bagage (si nécessaire).
Pour l’heure, le contexte reste donc le même : les banques étrangères sont autorisées à continuer leurs activités dans le royaume et les établissements locaux peuvent encore proposer leurs services à des clients domiciliés à l’étranger.
Mais à l’arrivée de la date butoir, c’est-à-dire au 1er janvier 2021, le mystère demeure entier. Est-ce que les banques étrangères vont déserter la City (la principale place financière de Londres) comme le prédisent de nombreux observateurs ? Est-ce que les agences anglaises vont pouvoir poursuivre leurs activités dans les autres pays d’Europe ? De l’attitude des uns dépendra la réponse de l’autre.
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Tout dépendra de l’autorité prudentielle britannique (PRA) et de la BCE
Même les particuliers guettent aujourd’hui les prochaines décisions de l’autorité prudentielle britannique ainsi que celles de la Banque centrale européenne. Se demandant quelle banque choisir, ils attendent de voir si la PRA va accorder les licences aux nombreuses banques étrangères qui ont déjà déposé des demandes.
Si l’autorité britannique venait à rejeter cette permission d’exercer, la BCE risque d’adopter la même posture et interdire à son tour aux banques du royaume l’accès au marché européen.
Anticipant un éventuel refus d’exercer outre-Manche, sans déserter totalement la City, certaines banques ont pris des dispositions. C’est par exemple le cas de Bank of America qui a décidé de se renforcer en France en y affectant 300 employés anciennement postés en terres anglaises. JP Morgan a également revu à la hausse ses effectifs à Paris, de l’ordre de 25 %.