Les banques de l’Hexagone restent optimistes en dépit du reconfinement
Le rebond de l’épidémie du coronavirus et le reconfinement inquiètent les professionnels du secteur bancaire qui s’interrogent sur l’impact des nouvelles restrictions sanitaires. Qui plus est, cette situation rend de plus en plus pesante la menace de la vague d’impayés sur les crédits. Les banques françaises ont réuni leurs directions pour discuter des mesures à adopter.
La pandémie du covid-19 ne semble pas vouloir céder de terrain, en témoigne la hausse considérable des nouveaux cas de contamination en France. Une situation pour le moins préoccupante, car au-delà des pertes humaines, cette épidémie a aussi des retombées sur l’économie.
Une situation particulièrement préjudiciable pour les établissements bancaires. L’incertitude est telle que les particuliers remettent en question la solidité de leur succursale actuelle et se livrent à une comparaison des banques afin de trouver l’établissement apte à sécuriser leur argent.
Toutefois, le premier confinement a démontré que les banques ont su résister à la crise. Les professionnels du secteur se demandent cependant si le bilan sera le même avec les nouvelles restrictions sanitaires.
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Basculer vers un télétravail complet
La quasi-totalité des salariés bancaires a été placée en télétravail durant le cantonnement, une mesure qui concernerait environ 400 000 employés. À noter également que pendant cette période délicate, les systèmes informatiques se sont montrés à la hauteur, et le rendement n’en a été que très peu impacté.
À l’aune de ce reconfinement, il convient toutefois de revoir les méthodes de travail qui seront appliquées. Dans cette optique, les grandes succursales françaises ont réuni leurs directions pour débattre du sujet. Une source proche d’une grande banque a indiqué qu’ :
Il n'y aura pas de big bang en termes d'organisation du travail.
Les établissements bancaires ont d’ailleurs souligné qu’imposer un télétravail complet ne serait pas un grand changement puisque certains de leurs salariés l’appliquent déjà. Ne serait-ce que de citer la Société Générale et BPCE qui imposent le travail en présentiel de deux à trois jours par semaine tandis que du côté de BNP Paribas, on a opté pour des semaines alternées. À une succursale de l’Hexagone de déclarer :
On a mis en place une organisation qui fonctionne très bien. On sait activer ce qu'il faut en fonction de la situation.
Les banques françaises se montrent donc sereines face aux nouvelles mesures sanitaires. Toutefois, l’appréhension des professionnels du secteur ne concerne pas ces restrictions, mais tend plutôt vers le plan financier.
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L’avènement d’une vague d’impayés ?
Si l’imposition d’un télétravail complet ne semble pas être problématique pour les établissements bancaires, les experts ne peuvent cacher leur inquiétude. Et pour cause, ces derniers soulignent la situation délicate des entreprises clientes. Bien que ces enseignes aient réussi à surmonter le premier confinement, l’issue pourrait être tout autre avec ce nouveau contexte.
Les professionnels redoutent une vague d’impayés qui serait fatale aux banques et à l’économie française. Néanmoins, les succursales gardent leur calme, les banquiers étant restés en confiance et déclarant que :
Paradoxalement, si des inquiétudes montent d'un point de vue sanitaire, au niveau du business on ne voit pas encore de détérioration du crédit. L'économie française devrait continuer à fonctionner.
De plus, le gouvernement vient de prolonger de six mois le FGE (prêt garanti par l’État), avec la possibilité pour les enseignes de reporter d’une année supplémentaire les premiers paiements de crédit. Une bonne nouvelle pour les entreprises, mais potentiellement préjudiciable pour les banques qui n’ont pas fixé des délais de remboursement. Qui plus est, ce dispositif ne garantit pas que ces enseignes puissent de nouveau surmonter un confinement et soient alors capables de s’acquitter de leurs prêts.