Le Crédit Mutuel affiche de nouvelles ambitions et se désengage des énergies fossiles
L’écologie est au cœur des débats depuis la reprise où l’on a assisté à une prise de conscience générale sur les enjeux environnementaux. D’ailleurs, de plus en plus d’entreprises souhaitent s’engager en faveur de cette cause, entre autres Crédit Mutuel. Le groupe français a affirmé son intention de devenir une banque plus verte.
La pandémie du covid-19 ne cesse de faire des ravages et elle ne semble pas vouloir céder de terrain. Cette épidémie aura fait des milliers de morts tout en ébranlant l’économie de la quasi-totalité des gouvernements du monde entier.
Toutefois, elle n’a pas eu que des effets néfastes. En effet, la crise sanitaire a permis à la population mondiale de reconnaître l’importance de la préservation de l’environnement. Un engagement qui se reflète dans la comparaison banque. Les sociétaires commencent, en effet, à plébisciter les succursales vertes.
Mais nombre de ces institutions ont affirmé leur vision par rapport à ce sujet. C’est notamment le cas de Crédit Mutuel, si l’on en croit la déclaration de son président.
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Des banques engagées
Il y a quelques jours, Nicolas Théry, président de Crédit Mutuel Alliance fédéral, a annoncé les nouvelles ambitions de son groupe. Il a révélé que sa société se veut désormais plus verte et entend concrétiser l’engagement pour l’environnement de leurs sociétaires. D’après lui :
Il n’y aura plus un dossier de crédit pour lequel on ne regarde pas le critère climat. Tout particulier chez nous doit savoir que son épargne va ¬contribuer à la transition énergétique. Ça va s’appliquer aux contrats d’assurance vie, à la gestion d’actifs et dans le financement et l’investissement des entreprises.
Mais Crédit Mutuel n’est pas la seule à vouloir apporter sa pierre à l’édifice en matière d’écologie. En effet, d’autres établissements bancaires proposent déjà à sa clientèle de choisir les secteurs d’activité où iront ses dépôts.
Certaines mesurent encore l’empreinte carbone de leurs clients via les achats effectués par carte de crédit. De cette manière, ces derniers prennent connaissance de l’impact de leurs dépenses sur l’environnement et peuvent, s’ils le veulent, modifier leurs habitudes de consommation.
Ce dispositif n’impose pas aux sociétaires de changer radicalement et rapidement de mode de vie, mais leur permet d’avancer à leur rythme et d’effectuer à leur aise les changements nécessaires. Un concept repris par Crédit Mutuel qui précise qu’elle continuera de financer l’achat d’un véhicule type SUV. À Nicolas Théry d’indiquer à ce sujet :
Nous sommes pour une approche incitative, pas punitive. C’est la raison pour laquelle depuis 2018 nous proposons aux clients 50 % de réduction sur le leasing de véhicules électriques ou hybrides.
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Un engagement réel ?
Dans leurs intentions d’être une banque plus verte, Crédit Mutuel a déclaré vouloir se désengager des énergies fossiles. Dans cette optique, le groupe a vendu pour près de 500 millions d’euros des positions dans l’industrie du charbon.
La succursale française a également mis un terme à ses collaborations avec 417 enseignes œuvrant dans ce domaine. Son dirigeant n’a pas manqué d’afficher ses nouvelles ambitions :
Nous sortons du secteur du pétrole non ¬conventionnel, donc des sables bitumineux, du gaz et du pétrole de schiste. Dès 2018, nous nous sommes fixé un objectif de réduire de 30 % notre empreinte carbone comme entreprise en cinq ans. Aujourd’hui, nous nous engageons à réduire de 15 % l’empreinte carbone de notre portefeuille grandes entreprises d’ici à 2023.
Toutefois, de nombreux observateurs doutent de la véracité des dires de Nicolas Théry. Ceux-ci indiquant que Crédit Mutuel figurait en 2019 à la dernière place du classement des grandes banques françaises d’après leur action en faveur du climat, selon une étude de l’ONG Oxam.
