La restructuration de Commerzbank se fera sans Martin Zielke et Stefan Schmittmann
Le président du directoire de Commerzbank, le deuxième plus important établissement bancaire allemand, Martin Zielke a présenté sa démission le vendredi 3 juillet. Motivé par sa divergence de points de vue avec l’actionnaire américain Cerberus, ce désengagement va prendre effet avant le 31 décembre 2020. En parallèle, Stefan Schmittmann, président du conseil de surveillance, va également quitter son poste dès le début du mois d’août prochain.
La restructuration de la banque allemande se fera ainsi sans son PDG actuel, lequel est poussé vers la sortie alors qu’il occupe ce poste depuis plus de quatre ans.
400 agences vont être fermées
La stratégie du réseau pour restaurer la rentabilité fait actuellement l’objet de discussions ardues, et la divergence de points de vue entre les principaux actionnaires et les dirigeants de Commerzbank ont poussé ces derniers à présenter leurs démissions.
Selon la déclaration de Martin Zielke,
La restructuration doit passer par une transformation profonde et son successeur devrait être en mesure de trouver des marchés jusqu’à ce qu’une stratégie puisse être déployée.
Martin Zielke.
Important Selon un quotidien local, la banque prévoit de fermer 400 agences (sur 1000) et de supprimer 7 000 postes supplémentaires d’ici 2023 (en plus des 4 300 annoncés l’année dernière).
En cette période difficile aussi bien pour les établissements bancaires que pour les clients, il est toujours possible de trouver des produits et des services intéressants, en recourant à un comparatif de banque. D’ailleurs, les banques s’efforcent d’adapter leurs offres au contexte de la crise afin de fidéliser les clients existants et pouvoir recruter de nouveaux utilisateurs.
Forte pression de la part de Cerberus
Le fonds américain Cerberus qui détient 5 % du capital de Commerzbank a fait pression sur les dirigeants sortants pour que ceux-ci fassent baisser considérablement les effectifs. La société d’investissement a même qualifié la stratégie adoptée par ces derniers de défaillante, et il faudrait élaborer une autre qui permet de réduire les coûts et de restaurer la rentabilité.
Le patron démissionnaire a déploré l’absence du soutien de l’État allemand, le principal actionnaire du groupe avec 15 % du capital à son actif.