Les banques numériques restent avant tout des instituts financiers
Les banques 2.0 se définissent comme une alternative bancaire. Le fait est qu’elles ne possèdent pas de succursale physique laissant penser qu’elles étaient à l’abri des crises économiques auxquelles les enseignes classiques étaient exposées. Force est de constater que ces banques numériques ont dû avoir recours à des levées de fonds pour éviter la faillite.
Quelle banque choisir ? Une question récurrente à laquelle on pensait avoir enfin pu apporter avec l’avènement des banques 2.0. Mais force est de constater le contraire. La néobanque Revolut a organisé un tour de table pour collecter des fonds et la plateforme de trading Robinhood a déjà promis de leur apporter leur soutien. Cette fois-ci, c’est l’investisseur californien TSG qui a décidé d’investir dans la banque digitale. C’est ainsi quelque 80 millions de dollars qui viennent s’ajouter aux 500 millions, dont la fintech britannique avait besoin.
Revolut a suivi l’exemple de sa rivale allemande N26, qui avait déjà organisé une collecte de fonds le 7 mai dernier. La recette amassée à cette occasion s’élevait à plus de 100 millions de dollars, sous la forme d’une extension de leur série D, pour une somme totale de 575 millions de dollars.
Une collecte générale pour éviter de déposer le bilan
L’autre banque numérique britannique Monzo, tout comme son congénère Revolut, a elle aussi lancé un tour de table. Elle a d’ailleurs réussi à séduire des investisseurs malgré la précarité économique qui règne en ce moment. Cela ne s’est pas fait sans mal, au vu de la situation délicate dans laquelle se trouvait la fintech. Cette dernière a dû, en effet, renvoyer certains de leurs salariés pour amortir leurs pertes.
À l’instar de ses concurrents, Revolut a également reçu l’apport financier dont il avait besoin. Leurs porte-paroles ont déclaré que les fonds engrangés serviraient à poursuivre le développement des services de l’enseigne numérique sur le continent européen, ainsi qu’aux États-Unis. En effet, la société britannique ambitionne d’élargir ses activités de l’autre côté de l’Atlantique. De plus, elle propose désormais sur sa plateforme un service de vente et d’achat de monnaies électroniques, à savoir des Bitcoins et des Ethereums.
Revolut n’a pas eu grand mal à convaincre les Business Angels au vu de sa large clientèle, dont le nombre est estimé à plus de 12 millions. La néobanque britannique envisage aussi très prochainement de proposer de nouveaux produits afin de ne plus dépendre des cartes de ses sociétaires, qui constituaient jusque-là la seule et unique rentrée d’argent de la société.
De nouveaux services chez Revolut
Depuis quelque temps déjà, de nouveaux services sont toutefois disponibles sur la plateforme par rapport à la dernière mise à jour, comme de nombreux utilisateurs français ont pu le constater. Une fonctionnalité dénommée « Rewards » permet, entre autres, d’offrir du cashback ainsi que des réductions chez certaines enseignes.
Le développement d’un autre axe de revenus s’avère donc être une priorité pour la fintech. D’autant plus que l’utilisation des cartes Revolut a diminué de 45 % depuis l’instauration du cantonnement, à en croire les révélations du magazine Financial Times.
Cet incident s’est traduit par un déficit financier à hauteur de plusieurs millions d’euros. C’est la raison pour laquelle la banque 2.0 cherche à développer de nouvelles sources de revenus afin d’absorber les pertes d’un de leurs produits. Elle se fixe d’ailleurs comme but de dépasser l’équilibre économique d’ici la fin de l’année 2020. Un objectif qui sera difficilement réalisable, rappelant aux utilisateurs que ces banques numériques restent des organismes financiers soumis aux dures lois du marché.