La reprise des activités est au rendez-vous, mais avance plus lentement que prévu
La reprise des activités est au rendez-vous, mais avance plus lentement que prévu. Il s’agit là de l’un des points les plus marquants que l’on pourrait retenir dans le rapport de conjoncture de Banque de France pour le mois de juillet 2020 mettant en exergue une certaine disparité parmi les différents secteurs.
En juillet, la Banque centrale française a initié une enquête auprès de quelque 8 500 chefs d'entreprise répartis sur l’ensemble du territoire. Son objectif, en ressortir une note de conjoncture concernant la reprise des activités depuis que le pays est entré dans le déconfinement.
Et en publiant les résultats de ses études, l’institution a démontré que la relance a continué dans le bon sens durant le septième mois de l’année en précisant cependant que son rythme s’est quelque peu attendri par rapport aux quelques semaines d’après la mise à l’arrêt du confinement. Une tendance qui pourrait encore se faire remarquer en août.
Reprise oui, mais pas comme prévu
Pour de nombreux observateurs, déconfinement rime avec reprise en trombe des activités. Du moins, d’une façon plus ou moins accélérée. Et ce n’était pas faute d’y penser si l’on tient compte d’un passage du récent rapport de conjoncture de la Banque de France donnant preuve d’une :
Première phase de rebond marqué de l'activité à la faveur du déconfinement, suivie d'une deuxième phase de reprise plus lente.
Ainsi, la Banque centrale estime que la reprise est effectivement au rendez-vous, mais plus lentement que prévu et de manière graduelle en notant que dans l’ensemble, l’activité est encore inférieure en se trouvant à 7% en dessous de son niveau d’avant-crise en juillet. Ainsi, il serait bon de savoir que cette baisse évoluait en zone négative à :
- 32% en mars ;
- 27% en avril ;
- 17% en mai ;
- 9% en juin.
Des reculs qui sont d’ailleurs à la source de la chute brutale du produit intérieur brut (PIB) enregistré au deuxième trimestre atteignant un niveau historique de 13,8% et qui, selon les prévisions de Banque de France, devrait se retrouver à hauteur de 10% pour l’ensemble de la saison 2020.
Certains secteurs avançant plus vite que les autres
Jouer au comparateur de banque, il s’agit là de l’une des habitudes de Banque de France. Mais dans la conjoncture actuelle où il est essentiellement question de reprise sur l’ensemble des activités, l’institution s’est donnée pour mission d’élargir la portée de ses études de juillet. Ce qui lui a permis de découvrir que dans ce domaine, certaines filières sont plus avancées que d’autres en mettant en exergue l’existence :
D’une forte hétérogénéité entre les secteurs.
Dans les détails, le bâtiment a été classé dans la liste des plus performants en matière de relance étant donné qu’il n’est pas loin d’atteindre ses prouesses d’antan, avant que le coronavirus ne fasse son entrée dans l’Hexagone. Une situation qui concerne également certaines branches de l’industrie selon une note de la Banque centrale soulignant que :
L'activité se rapproche de son niveau d'avant-crise dans des secteurs tels que l'agroalimentaire ou la pharmacie.
En parlant d’industriels, l’organisme a également fait savoir que :
L’activité reste très dégradée dans d'autres secteurs, en particulier dans la métallurgie, l'automobile et les autres transports.
Et d’ajouter que celle-ci est très en deçà de la normale dans les services. Du moins, en ce qui concerne, la publicité, la location de matériel, l’hébergement ou la restauration puisque les autres segments sont déjà sur la bonne voie.
En outre, les auteurs de cette enquête estiment que cette divergence aurait tendance à se perpétuer au mois d’août qui, selon eux :
Fera ressortir une stabilité ou une légère progression de l'activité.
Ce, avant de poursuivre que le bâtiment aura vite fait de recouvrer un niveau quasi normal contre une situation stabilisée pour l’industrie et les services.