Le coût exorbitant du dépassement de découvert bancaire pour les Français
Une étude récemment publiée par Capital révèle qu’au moins une fois par an, environ six Français sur dix dépassent leur découvert autorisé. 20 % d’entre eux se retrouvent même systématiquement au-delà du plafond prévu chaque mois. Malgré ces chiffres, la pratique diminue, mais la sanction financière pour les victimes reste lourde.
20 à 30 euros par an pour un découvert autorisé
Selon l’étude réalisée par un comparateur,
« 57 % des ménages en France sont en découvert non autorisé au minimum une fois dans l’année ».
Et le phénomène ne concerne pas uniquement les profils modestes. Même chez les particuliers qui touchent plus de 3 000 euros mensuels, 47 % sont dans le rouge une fois par an au moins.
Important Et la facture est salée. Même en deçà de la limite fixée dans le contrat, les banques facturent chaque année à leur client entre 20 à 30 euros, qui se répartissent en frais de dossier (7 euros) et en utilisation du découvert.
Le taux des agios varie de 7 % à 15 % entre les établissements en ligne et les enseignes traditionnelles. Ainsi, si sa banque applique un taux de 12 %, un particulier qui utilise son découvert bancaire autorisé de 500 euros pendant 10 jours se verra ponctionner près de 20 euros.
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Jusqu’à 70 euros par an en cas de dépassement du plafond
« Le coût augmente en cas de dépassement, puisqu’il peut atteindre 70 euros par an »
Selon l’étude, essentiellement à cause des commissions d’intervention. Malgré un maximum légal de 8 euros par intervention, celles-ci grimpent parfois jusqu’à 80 euros par mois. Pour les banques, ce poste génère des revenus conséquents, raison pour laquelle seules 11 enseignes affichent un plafond inférieur à 8 euros.
« Les agios de découverts non autorisés sont encore plus élevés, de l’ordre de 16 % à 21 % ».
Les 20 % de clients dont le solde du compte bancaire tous les mois descend en dessous du découvert autorisé doivent par conséquent payer chaque année plusieurs centaines d’euros. S’y ajoutent 10 euros en moyenne pour la lettre d’information pour compte débiteur non autorisé, qui figure sur 75 % des barèmes bancaires.
Selon les auteurs de l’étude,
« 33 % des frais bancaires sont composés des charges relatives au dépassement de découvert autorisé ».
Une dépense qui pénalise particulièrement les ménages modestes
D’autres pénalités attendent les particuliers qui ne parviennent pas à rembourser une échéance de prêt ou qui ne disposent pas sur le compte d’une provision suffisante pour un chèque, un virement permanent ou un prélèvement.
Important Or, ce sont généralement les ménages en situation de fragilité financière qui se voient facturer ces frais, grevant davantage un budget qu’ils peinent déjà à boucler.
Pour alléger ce poste de dépenses, une comparaison des tarifs bancaires s’impose, car un écart de 100 % entre les établissements est possible. Entretenir une bonne relation avec son conseiller bancaire est également indispensable. Certains clients optent pour un relèvement du plafond afin d’éviter les dépassements, à condition de ne pas utiliser systématiquement son découvert et aggraver son endettement.