Le paiement fractionné est à nouveau promu sur le marché français
Paiement en trois ou quatre fois, valable chez une centaine de magasins pour certains, paiement à l’international pour d’autres… Les institutions financières et les Fintech se lancent dans un mode de paiement déjà connu des Français : le paiement fractionné. L’utilisation, les commissions prélevées et les magasins partenaires diffèrent d’un établissement à l’autre.
Utilisé par 67 % des Français, le paiement fractionné constitue une alternative au paiement à crédit et au paiement comptant. Oney, Cofidis ou encore Banque Casino font partie des acteurs qui le proposent. Chacun essayant de conclure un partenariat avec des acteurs majeurs du commerce.
Banque Casino par exemple s’allie avec Cdiscount et Cofidis avec Amazon. Pour intégrer les petites et moyennes entreprises dans ce secteur, des start-up comme Alma se focalisent également sur cette branche du marché. En tout cas, chaque établissement tente de mettre en avant des solutions qui facilitent l’usage par les clients. Explications.
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Une pratique rentable sous conditions
Se lancer dans cette solution de paiement n’est pourtant pas sans risque. En effet, bien que les établissements qui le proposent assurent en tirer une rentabilité, celle-ci reste limitée. En général, pour une bonne rentabilité, il faut gagner un autre contrat avec le client, cette fois-ci pour un crédit à long terme.
La plupart des institutions qui avancent cette solution s’appliquent donc également à élaborer un produit pouvant la compléter et permettant d’attirer le client et de développer les bénéfices. Tel est le cas d’Oney, qui a mis en avant un crédit long proposé en ligne. Banque Casino est également à la recherche d’une solution qui permet d’augmenter la durée et le montant du crédit.
En effet, pour chaque opération, les acteurs touchent une commission allant de 0,5 % à 2 % s’il s’agit d’un paiement avec frais, et incluant donc des frais payés par le client. Pour les paiements sans frais, la commission de transaction est de 2 à 4 %.
Bien entendu, le nombre de magasins partenaires détermine également la rentabilité. Pour chacun, il est donc crucial de le développer. Chez Banque Casino, les clients peuvent réaliser leurs achats auprès d’une centaine d’enseignes. Oney regroupe, pour sa part, 450 magasins partenaires.
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Un paiement facilité par la technologie
Outre le nombre d’enseignes, les modalités d’utilisation de ce moyen de paiement diffèrent également d’un établissement à l’autre. Banque Casino et la Fintech Pledg proposent une application mobile qui permet au client de payer ses achats en magasin.
Chez Oney, les clients doivent passer à la caisse pour profiter de cette fonction. Mais l’établissement travaille actuellement sur une solution mobile et un système basé sur un terminal de paiement afin de fluidifier son service.
Selon les informations données par Treezor, plateforme spécialisée dans le banking-as-a-service et partenaire des établissements comme Qonto ou Lydia, des Fintech comptent également se lancer sur le marché et s’appliquent actuellement à développer une solution correspondante. Un marché qui peut effectivement les aider à améliorer leur croissance. Sachant que cette solution de paiement attire autant les clients que les marchands.
Banque Casino réunit plus de 2 millions de clients chaque année avec ce service, et 7,6 millions pour Oney. Pour les marchands, il s’agit d’un moyen d’optimiser le taux de conversion et la fidélisation client, et de générer ainsi un chiffre d’affaires additionnel.