Les auto-entrepreneurs risquent de devenir les « laissés pour compte »
Pour soutenir la relance économique, le gouvernement français a débloqué un budget colossal de 300 milliards d’euros sous la forme d’un prêt garanti (PGE). Malgré l’importance de la somme, les observateurs craignent qu’elle ne puisse profiter à tout le monde. Les très petites entreprises risquent en effet de rencontrer des difficultés dans l’obtention de cette aide.
La priorité aux grandes entreprises
Les PGE vont être distribués par les banques traditionnelles, et vraisemblablement, les entreprises de grande taille devraient être les premières à en profiter, au vu de leur poids dans l’économie nationale.
Pour les auto-entrepreneurs et les petites entreprises, même si, toute proportion gardée, l’impact financier du Covid-19 sur leur activité parait moindre, le degré de difficulté pour s’en relever sera identique à celui rencontré par les grands groupes.
Les observateurs inquiets souhaitent donc que l’Etat et les organismes concernés dérogent à leurs habitudes et que les auto-entrepreneurs fassent l’objet d’une attention particulière. Faute de quoi, bon nombre d’entre eux risquent de mettre définitivement la clé sous la porte.
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Les banques croulent sous les demandes
Ce PGE est comme une manne tombée du ciel et tout le monde souhaite obtenir sa part.
Important Les banques ont toute la liberté pour décider à qui octroyer tel ou tel crédit et force est de constater que les auto-entrepreneurs et TPE se retrouvent souvent en queue de peloton.
L’auto-entrepreneur ne ménage pas ses efforts pour rédiger une demande de prêt. Aussi, il procède régulièrement à un comparatif de banque pro pour voir quel établissement est susceptible de répondre favorablement à sa requête, mais en vain.
Pourtant, contrairement aux mastodontes, les entrepreneurs individuels ne souhaitent pas emprunter des sommes conséquentes. Comme leur activité va à peine reprendre, ils ne peuvent pas se permettre d’alourdir leur endettement. Dans la majorité des cas, les prêts demandés se chiffrent à quelques milliers d’euros.
Clients d’une néobanque
Autre obstacle de taille, les auto-entrepreneurs sont, dans la majorité des cas, affiliés à une néobanque. Bien que proposant des services très performants, ces fintechs n’ont pas encore vocation à octroyer des crédits.
Les observateurs suggèrent alors que l’État, qui garantit les prêts, se charge personnellement des auto-entrepreneurs, de manière à réduire la pression sur les banques et à s’assurer que personne ne soit laissé sur le bord de la route.