Les banques européennes durement impactées par le coronavirus
Même avant la crise sanitaire, la rentabilité des banques a été mise sous pression à cause de la faiblesse des taux d’intérêt des crédits. Après les longues semaines de paralysie de l’économie mondiale, les établissements européens sont aujourd’hui confrontés à un risque de baisse de leurs revenus. C’est ce qui ressort de l’analyse du cabinet Boston Consulting Group.
Une baisse qui oscillera entre 2 % et 8 % pour les banques européennes
En 2019, chaque comparateur de banques sollicité par un particulier ou un professionnel a affiché des taux de crédit historiquement bas. Cette situation a entraîné une baisse de la rémunération des banques, fragilisant ainsi leur trésorerie.
À la suite de la crise du coronavirus, la santé financière des établissements bancaires européens risque de se dégrader.
ImportantSelon les prévisions du cabinet de conseil international Boston Consulting Group, les revenus des banques pourraient reculer de l’ordre de -2 % à -8 % jusqu’à la fin de cette année.
La prudence renforcée des consommateurs, aussi bien particuliers que professionnels, pénalisera considérablement les banques.
Sur cinq mois, le volume de crédits à la consommation octroyés devrait ainsi se replier de plus de -3 %. Le crédit immobilier va stagner et parallèlement, on devrait assister à une hausse des dépôts, jusqu’à 7 % d’opérations en plus pour les professionnels.
Résultat : l’argent va dormir dans les banques au lieu d’être injecté dans l’économie continentale.
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Les prêts garantis de l’État ne compensent pas le repli
Parmi les aides annoncées par les différents États européens, dont la France, le prêt garanti a pour objectif de préserver les banques contre les risques de faillite des entreprises. Mais ces aides ne concernent pas les encours qui ont été contractés avant la crise et qui risquent de ne pas être remboursés par les entreprises en difficulté.
Les petites banques sont les plus exposées, n’ayant pas la trésorerie des grands groupes pour résister au choc.
Les petites et moyennes industries allemandes sont les plus menacées. Avec un quart de commande en moins, les petites structures du Mittelstand sont nombreuses à s’exposer à une faillite. Elles constituent pourtant un pilier de l’économie de l’Allemagne.