Les entreprises tunisiennes peinent à se relever de la Covid-19
En Tunisie comme un peu partout dans le monde, la crise sanitaire a mis les entreprises à genou, en particulier les PME. Certains pensent ne pas pouvoir s’en relever et d’autres essaient de passer outre, non sans difficultés. Mais elles sont en majorité d’accord sur le fait que les aides du gouvernement ont été insuffisantes. Un récent sondage s’est intéressé à leur état financier et à leurs perspectives d’avenir.
La pandémie a aggravé un mal déjà présent depuis longtemps
Les PME tunisiennes sont en difficulté et cela ne date pas de l’apparition de la pandémie de Covid-19. Le mal est bien antérieur à la crise, mais cette dernière l’a accentué à un point que bon nombre des entreprises risquent de ne pas pouvoir se relever.
Pour tenter d’endiguer la propagation du coronavirus, bon nombre de pays ont décrété le confinement, synonyme d’arrêt complet de toutes activités professionnelles, hormis ceux ayant la possibilité de recourir au télétravail.
Important Cet arrêt brutal a porté préjudice à près de 9 PME sur 10 (89,8 %).
Pour environ le tiers (34 %), la cessation d’activité a été dure à gérer. Pour 18,3 %, c’est surtout au niveau de la trésorerie que le confinement a pesé. 17,9 % des sondés ont noté la baisse des commandes (voire l’annulation). Et pour 11,9 %, le confinement a conduit à la fermeture définitive.
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Une aide gouvernementale qui n’arrive pas
Prises au dépourvu par la crise dont elles n’avaient pas soupçonné l’ampleur, 50 % des PME ne disposent pas d’un plan d’austérité pour y faire face. Même celles qui ont pu mettre en place le télétravail n’effectuent qu’une part infime de leurs activités, n’étant pas suffisamment équipées pour faire plus.
Les entreprises qui tentent de faire de la résistance déplorent une certaine absence d’aides de la part du gouvernement tunisien. À ce jour, seulement 18,4 % des PME ont pu obtenir un coup de pouce accordé par les autorités.
Qu’attendent les PME ?
Outre plus de réactivité de la part de l’Exécutif (un plan de relance concret et clair), les entreprises tunisiennes appellent de leurs vœux une contribution des établissements bancaires. Pour tenter d’assainir leur situation financière, elles souhaitent, par exemple, que le plafond du découvert bancaire autorisé soit revu à la hausse.
À noter, tout de même, que 17 % des PME impactées par la Covid-19 se sont vues accorder ce privilège. Il reste donc à le vulgariser un peu plus.