Orange Bank : revirement brusque par rapport à l’augmentation des frais bancaires
À la demande du gouvernement et afin de satisfaire les revendications des Gilets Jaunes, les établissements bancaires ont convenu en décembre de ne pas réviser leurs grilles tarifaires pour 2019. La plupart des banques ont jusqu’ici respecté leurs engagements. Orange Bank a cependant pris de court les observateurs, en publiant une nouvelle grille prévoyant une hausse sur certains frais. La banque en ligne a depuis fait marche arrière et confirmé que les augmentations prévues ne seront pas finalement appliquées.
Les « anciens » clients comme cible principale
Si cette nouvelle grille de tarifs bancaires avait été mise en œuvre, elle aurait concerné principalement les anciens clients de l’ex-Groupama Banque (soit environ 47 000 particuliers) non titulaires d’une carte bancaire. Cette dernière a en effet été rachetée à 65 % par le groupe Orange en 2016.
Parmi les changements, Orange avait planifié de revoir à la hausse :
- les frais de gestion, qui seraient passés de 0 à 1 euro par mois,
- les frais d’encaissement d’un chèque, en euros ou en devises, effectué sur un compte à l’étranger (opération actuellement facturée 12 euros, contre 25 euros si la nouvelle grille a été appliquée).
La création d’un nouveau service a même été prévue : la délivrance d’attestation, qui certifie la situation financière du titulaire du compte bancaire et qui justifie l’existence que le compte est réellement actif, une prestation qui aurait dû être facturée 12 euros. Les responsables au sein d’Orange Bank ont expliqué que
ces révisions tarifaires avaient pour but de proposer des frais de tenue de compte s’alignant avec ceux pratiqués par les établissements concurrents.
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Une volonté de promouvoir l’offre digitale
Si cette hausse a cependant eu lieu, les 248 000 clients de la banque en ligne auraient été épargnés, tout comme les 141 000 « usagers » de l’ex-Groupama Banque. La mesure vise surtout à encourager tous les anciens clients, au nombre de 188 000 à basculer vers l’offre digitale, 100 % gratuite. En effet, ceux-ci ont préféré conserver l’offre – payante – à laquelle ils avaient adhéré auprès de l’ex-établissement mutualiste.