Les banques européennes unissent leurs forces
La politique de la BCE concernant les taux bas ont grandement affecté les marges bénéficiaires des banques du Vieux Continent. Ensuite, la crise sanitaire et le confinement ont rajouté des difficultés supplémentaires à une situation déjà précaire. En cette période post-Covid, la fusion semble être la meilleure solution pour les banques traditionnelles pour survivre. CaixaBank et Bankia montrent la voie.
Bankia et CaixaBank, pour régner en maître en Espagne
Le projet de fusion entre la banque madrilène Bankia et la catalane CaixaBank fait grand bruit de l’autre côté des Pyrénées. Si bien que les actions de Bankia ont bondi de plus de +30 % à la Bourse de Madrid le 11 septembre dernier. En ce qui concerne la banque catalane, ses actions ont grimpé de +14 %.
ImportantEn rachetant Bankia, CaixaBank espère minimiser l’impact des créances qui risquent d’être perdues, du fait du confinement et de la baisse de revenus de la quasi-totalité de la population. Les défauts de paiement risquent de se multiplier, aussi bien du côté des particuliers que de celui des entreprises.
L’union des deux institutions financières formera un mastodonte qui relèguerait les acteurs historiques comme Santander et BBVA respectivement à la seconde et troisième place dans un comparateur banque. Le nouveau couple présenterait un bilan initial avec 650 milliards d’euros d’actifs.
Selon les dernières informations, le projet serait sur la bonne voie. L’officialisation du rachat de Bankia par CaixaBank ne serait plus qu’une question de jours.
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Les banques françaises incitées à faire de même
La BCE salue cette initiative des deux banques espagnoles et incite les autres groupes bancaires d’Europe à leur emboîter le pas.
Du côté de l’Hexagone, Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole ont également vu leurs actions évoluer à la hausse, de l’ordre de +4 % à +6 %.
Ce gain en valeur ne devrait pas occulter les difficultés qui se profilent avec la crise économique à venir et la concurrence avec les banques digitales qui va toujours s’intensifier. Une éventuelle alliance permettrait alors à ces acteurs historiques d’être beaucoup plus résilients.