Banque : les règles s’assouplissent en matière d’exigence de fonds propres
En Europe, comme partout dans le monde, les établissements bancaires ont été fragilisés par la crise sanitaire du covid-19. Pour les aider à se remettre d’aplomb, la BCE a mis en place une mesure exceptionnelle. Celle-ci vise à offrir une plus grande flexibilité pour le calcul du ratio de levier.
Concrètement, les banques ne sont plus obligées de comptabiliser certaines expositions envers la banque centrale dans le calcul de leur ratio de levier. Ce qui leur permettrait de récupérer 73 milliards d’euros, car le ratio d’endettement global s’élèverait à 5,36 % (+0,3 point).
L’exigence de levier de 3 % minimum sera suspendue jusqu’au second semestre 2021, selon un communiqué de l’autorité monétaire. Les banques bénéficieront alors de ce relâchement des contraintes jusqu’à fin juin de l’année prochaine.
Il faut que les banques continuent de prêter aux acteurs économiques
Cette nouvelle mesure vise à encourager les banques à prêter aux entreprises et aux ménages. En effet, l’allègement de la règle du calcul du ratio est une des solutions permettant de soutenir l’économie, notamment dans le contexte actuel.
Avec les 73 milliards d’euros d’actifs libérés, les banques pourraient continuer d’accorder des crédits dans de bonnes conditions,
Selon le porte-parole de cette institution monétaire.
ImportantD’ailleurs, depuis le mois de juin dernier, celles-ci peuvent souscrire des prêts de long terme à taux négatif à la BCE, laquelle met à leur disposition une enveloppe de 1 310 milliards d’euros.
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Augmentation du nombre de créances douteuses au cours du premier semestre
Les bilans des institutions bancaires ont fait état d’une augmentation du nombre de créances douteuses au cours du premier semestre de cette année. Elles ont ainsi été contraintes de constituer d’importantes provisions afin de pouvoir faire face à d’éventuels défauts de paiement.
À cet effet, la BCE a dû desserrer ses règles de supervision, dont celles des fonds propres afin de permettre aux établissements financiers de couvrir les pertes en puisant dans leur coussin de sécurité. En complément de ceci, les banques espèrent également que les accords de Bâle III soient assouplis.