Les crédits à bas coût ne sont pas les véritables raisons des difficultés rencontrées par les banques européennes
Depuis quelques années maintenant, les taux immobiliers évoluent à la baisse, jusqu’à atteindre un niveau « plancher » jamais constaté auparavant. Même si cette politique est pointée du doigt par de nombreuses banques, le superviseur financier des banques de France réfute l’hypothèse selon laquelle elle serait à l’origine des difficultés rencontrées par certains établissements européens.
À l’instar de la digitalisation des services, le crédit bon marché est une nécessité
D’après François Villeroy de Galhau, le président de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR),
« Proposer des prêts à faibles coûts exige, certes, un gros effort de la part des banques, mais reste une nécessité pour fidéliser les clients, au même titre que le passage au numérique qui est un investissement conséquent, mais inéluctable ».
François Villeroy de Galhau.
Au moment où le client se demande quelle banque choisir, il se tournera à coup sûr vers celle qui lui offrira les meilleurs services et lui proposera les conditions les plus favorables en matière de crédit.
Important Cette politique du taux bas ne garantit donc pas une rentabilité immédiate, mais finira à moyen ou à long terme par profiter à l’établissement.
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Un rapprochement entre les banques du Vieux Continent
Une restructuration permettant aux banques européennes de réduire leurs coûts et de développer de nouveaux produits est également essentielle pour faire face aux nombreux défis qui les attendent.
Pour ce faire, la meilleure solution est de nouer des partenariats, dans l’idéal avec des établissements étrangers.
Les banques du Vieux Continent doivent par ailleurs créer une synergie assez forte pour contrer la progression rapide de leurs consœurs américaines. En effet, en termes de parts de marché, les établissements outre-Atlantique sont en train de gagner du terrain vis-à-vis de ceux d’Europe ;
Important Une vérité très peu palpable au niveau des banques de détail, mais très perceptible du côté des banques d’investissement.
Toujours selon François Villeroy de Galhau,
« Les fusions transfrontalières apparaissent comme la solution idéale, mais pour cela, il faudra également compter sur le concours des pouvoirs publics ».
François Villeroy de Galhau.