Digitalisation : la Suisse craint d’être vite dépassée
La Révolution numérique bat son plein et il semble bien que rien ne puisse l’arrêter. Pratiquement tous les prestataires de services ont enclenché leur migration vers le digital afin de profiter de ses avantages. Mais cette technologie présente également ses failles et soulève de nombreuses interrogations, notamment de la part des banquiers suisses qui ne s’estiment pas encore prêts pour une transition complète.
La sécurité des données au cœur des préoccupations
Avec la digitalisation des services, presque toute la paperasserie est désormais numérisée. Les documents physiques, tels que les titres financiers imprimés sur papier ainsi que « le cash », sont appelés à disparaître progressivement.
Les transactions financières seront, à première vue, beaucoup plus sécurisées, les acteurs n’ayant plus besoin de transporter des sommes importantes sur eux.
Important Mais le tout digital ne résout pas le problème de vol. L’argent dématérialisé peut tout aussi bien être dérobé, les malfaiteurs rivalisant d’ingéniosité avec les concepteurs de systèmes de protection des opérations numérisées.
Les dispositifs de sécurité utilisés par les entreprises et certains organismes financiers sont loin de fournir toutes les garanties nécessaires contre les cyberattaques et autres intrusions au sein de leurs infrastructures informatiques.
Les banquiers et acteurs financiers suisses se soucient particulièrement de la vulnérabilité des données numérisées. Selon eux,
« La Confédération manque de techniciens qualifiés, parfaitement capables de sécuriser les données confidentielles des clients ».
Importer le savoir-faire
Un banquier de Genève a souligné les dégâts que peuvent provoquer les pirates informatiques dans un système où ils peuvent agir à leur guise pendant que les autorités, elles, sont soumises à des règlementations limitant leur marge de manœuvre dans la traque des cybercriminels.
Même si la formation des techniciens supérieurs spécialisés dans la sécurité informatique est en train de se renforcer dans les écoles, le besoin en techniciens compétents est de plus en plus pressant.
Quand les particuliers se demanderont quelle banque choisir, leur choix se portera bien évidemment sur celle qui proposera le plus haut degré de sécurité.
D’où la nécessité de recourir à des techniciens qualifiés, quitte à faire venir des professionnels de l’étranger. Ces derniers pourront non seulement renforcer la sécurité dans les établissements financiers, mais également partager leur expertise à travers des formations.