L’Europe adopte des mesures de protection contre les créances bancaires douteuses
Les négociations européennes sur les mesures de prévention contre les créances douteuses des banques ont finalement abouti à un accord. Ces organismes financiers devront désormais constituer des provisions pour couvrir les risques sur les crédits non performants. Objectif : des établissements et groupes bancaires européens solides, capables de financer les entreprises, et avec moins de créances douteuses dans leur bilan.
L’union bancaire européenne : un projet mort dans l’œuf
En 2008, suite à la crise financière, la mise en place d’une union bancaire européenne avait été envisagée pour prévenir les risques dans la zone euro.
Important L’opération supposait la création d’un fonds de garantie des dépôts des particuliers d’envergure européenne.
Restée au stade de projet, elle n’a jamais été concrétisée faute d’accord entre les États de l’UE.
L’Allemagne s’est notamment montrée réticente sur le sujet. Refusant de payer pour les imprudences des autres, Berlin avait exigé au préalable une amélioration de la situation sur les prêts non performants – des crédits dont les emprunteurs sont dans l’impossibilité de rembourser aussi bien les intérêts que le capital –, dans les pays du sud.
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Les prêts non performants : une menace pour le système bancaire européen
Bien que ces créances douteuses aient beaucoup diminué ces dernières années, elles continuent d’être une menace importante pour la stabilité du système bancaire européen.
La situation relative aux prêts non performants diffère d’un pays à un autre. Une comparaison bancaires des créances douteuses par rapport à la totalité des crédits distribués au deuxième trimestre 2018 dans chaque pays révèle par exemple 44,9 % de prêts « à risques » pour la Grèce, contre 10% pour l’Italie, dont le secteur bancaire est pourtant jugé fragile.
Un accord pour minimiser les risques liés aux créances douteuses
Le processus de négociation, qualifié de « trilogue », a vu la participation des représentants du Parlement européen d’une part, et des représentants des États membres à travers le Conseil de l’UE d’autre part.
Important L’accord prévoit des mesures permettant de garantir une meilleure couverture des risques associés aux crédits que les banques distribueront à l’avenir, notamment ceux liés aux prêts non performants.
Les institutions financières devront en effet mettre de côté des fonds suffisants pour « assurer leurs arrières ».