Établissements bancaires : un changement de « business model » s’impose
Pour la majorité des établissements bancaires, les dernières années ont été loin d’être fastes en termes de rentabilité. Les volumes de crédit ont augmenté de manière exponentielle, mais la politique des taux bas a fortement rogné le revenu. Ajoutées à cela la transition quasi forcée vers le digital et la concurrence accrue avec les nombreux nouveaux acteurs.
Les profits ont fondu comme neige au soleil
Avec l’apparition des nouveaux acteurs, la concurrence est plus rude que jamais dans le secteur bancaire. La course aux clients oblige les établissements à fournir des efforts financiers considérables. Un passage sur un comparatif de banque suffit pour se rendre compte de l’ampleur de la situation. Les néobanques misent sur des frais réduits autant que faire se peut, voire inexistants, pour attirer les clients.
Les banques traditionnelles pour leur part, tentent de tenir la cadence en prônant d’autres valeurs ou encore en essayant de se mettre dans l’air du temps.
Important Les crédits immobiliers qui constituaient l’une de leurs principales sources de revenus et de profits ne sont plus que des produits d’appel, une sorte d’appât pour attirer les clients.
La chute des taux a minimisé les gains liés à ce type de produit. Et enfin, se tourner vers le numérique est devenu inéluctable, mais cette opération a un coût qui vient affiner encore plus une colonne des gains déjà bien mince.
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Fortunes diverses pour les banques européennes
Aujourd’hui, l'Autorité bancaire européenne (ABE) tire la sonnette d’alarme pour inciter les établissements du Vieux Continent à redresser la barre. Chaque année, l’institution établit un rapport concernant l’état de santé des 131 plus grandes banques d’Europe. Toutes banques confondues, le résultat global en 2019 reste positif puisqu’il se situe à 7 %, mais accuse un repli de 0,2 % par rapport à l’année dernière.
Dans les détails, les banques suédoises sont celles qui ont réalisé le plus de profits (+13 %), notamment parce qu’elles ont su bien négocier le virage vers le numérique.
À l’inverse, les banques allemandes, grecques et portugaises font figure de mauvais élèves. Les établissements français, quant à eux, restent dans le vert, mais se retrouvent bien loin derrière avec une rentabilité globale de 6 %.
Pour éviter la banqueroute, bon nombre de banques du Vieux Continent doivent revoir leur modèle économique et trouver des stratégies plus efficaces. Mais la marge de manœuvre reste très mince et les solutions préconisées sont souvent difficiles à mettre en place.