DAB : une désuétude quasi inéluctable
Avec l’accélération des moyens digitaux et la fermeture des agences bancaires, l’usage du cash s’effondre. La disparition progressive de l’argent sous sa forme traditionnelle conduit alors les banques à s’interroger sur l’utilité des distributeurs automatiques de billets (DAB), lesquels sont très coûteux à entretenir et dont le nombre est d’ailleurs en nette baisse ces dernières années. D’autant plus que dans le contexte sanitaire actuel, les paiements en espèces semblent boudés par les Français.
Les petites villes font de la résistance
Les DAB feront-ils bientôt partie du passé ? À en juger par la baisse régulière de leur nombre ces dernières années, il semblerait qu’ils soient d’ores et déjà condamnés à cette issue fatale.
La disparition progressive se fait surtout ressentir dans les grandes villes où les paiements dématérialisés sont entrés définitivement dans les mœurs. L’avènement des banques en ligne et autres néobanques n’y est pas non plus étranger.
Important Il n’est pas étonnant donc de voir les dispositifs déserter les rues des grandes villes, là où les banques « Nouvelle Génération » et leurs services de paiement digitaux ont le plus de succès.
C’est dans les villes abritant moins de 10 000 habitants que les distributeurs pourraient trouver leur salut. La baisse y est beaucoup moins forte, sachant que dans les grandes métropoles, 4,8 % des distributeurs sont démantelés chaque année.
Pourtant, dans les communes qui comptent moins de 500 âmes, la tendance s’inverse. Les DAB s’y font un peu plus nombreux, notamment sur la période 2018 – 2019 où leur nombre s’est accru de +2,7 %.
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Une disparition complète qui n’est plus qu’une question de temps
Malgré ce petit regain de forme au sein des petites communes, l’avenir des DAB parait plus que jamais compromis.
Important Toutes villes confondues, la baisse annuelle de leur nombre est de -1,5 % et les agences bancaires semblent de moins en moins enclines à rallonger la durée de vie de ces automates qui coûtent également cher en entretien.
De plus, avec la menace du coronavirus qui continue de planer, les usagers privilégient plus que jamais l’emploi de la carte bancaire ou du téléphone mobile pour un paiement sans contact.
L’usage de la monnaie fiduciaire pourrait, en effet, favoriser la propagation du virus, vu qu’il est impossible d’en contrôler la provenance et encore moins de désinfecter chaque billet.