Comment les banques pourraient-elles éponger leurs pertes actuelles et futures ?
La majorité des établissements bancaires français affichent des performances désastreuses au cours du deuxième trimestre. Seules quelques enseignes présentent un bilan positif, mais pas assez convaincant comparé aux résultats de l’année dernière à la même période. En effet, BNP Paribas et Crédit Agricole ont pu réaliser des bénéfices nets, mais les chiffres ont nettement régressé (respectivement -7 % et -18 %).
Selon les observateurs et certains experts de la finance, les banques sont contraintes de limiter leurs dépenses d’exploitation et de renflouer leurs provisions. D’autre part, elles pourraient également revoir à la hausse leurs tarifs ou mettre en place de nouveaux services payants. Toutefois, en augmentant leurs prix, les établissements bancaires risquent de perdre des clients.
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La concurrence féroce et l’encadrement des prix restreignent leurs marges de manœuvre
Même si les banques pourraient être tentées de réviser à la hausse leurs tarifs afin de pouvoir éponger leurs pertes et se constituer plus de réserves, la concurrence féroce et l’encadrement des prix restreignent leurs marges de manœuvre.
Les clients, notamment les particuliers, pourraient en effet décider de migrer vers des offres plus attractives. D’autant plus que les banques en lignes et les néobanques séduisent la clientèle en leur permettant d’économiser sur les frais bancaires.
Il n’est pas ainsi évident de faire évoluer rapidement les tarifs sous peine de faire fuir les clients, et ceci est également valable pour la clientèle professionnelle. Ce marché est actuellement investi par de nouveaux acteurs proposant des offres à moindres frais, attirant de plus en plus d’entreprises en proie à des difficultés financières suite à l’avènement de la crise sanitaire.
De nouvelles offres payantes ?
La mise en place de nouvelles offres payantes fait également partie des stratégies pouvant être utilisées par les établissements bancaires pour compenser leurs pertes.
Important La tendance observée actuellement laisse entrevoir une évolution des tarifs des opérations réalisées en agences. Il en est de même pour les services assurés par la relation clientèle.
La facturation du conseiller personnel, déjà une pratique courante chez les enseignes anglo-saxonnes, pourrait également être adoptée par les banques tricolores à l’avenir. Reste à découvrir si les Français sont réellement prêts à payer plus pour un rendez-vous avec leurs conseillers bancaires.