La situation sanitaire exige des méthodes radicales concernant le système de transactions
Selon les études, la mise en place du paiement par carte n’est pas une décision de masse. Ceux qui en tirent profit sont les plus enthousiastes, mais certains ont en revanche une peur bleue de la pandémie. Il reste à savoir si le déconfinement, bien que le coronavirus ne soit éradiqué et qu’il faut vivre avec, réussira à maintenir ce mode de paiement sans contact.
La crise sanitaire liée au coronavirus a bien placé de nombreux doutes et traumatismes chez la population. En France, notamment, bon nombre de commerçants refusent les paiements en espèces, de crainte d'être contaminés. Mais cela va cependant à l’encontre des lois instaurées dans le pays.
Ces acteurs préfèrent respecter les gestes barrières mises en place et favoriser un certain moyen de paiement, tel que le sans contact, qui est une tendance dans plusieurs pays européens en ces temps. Selon les statistiques IFOP/Brinks, un Français sur dix ont fait face à un refus lors des transactions en espèce lors des achats de produits.
Ils estiment qu'il est nettement préférable de fermer les yeux sur certaines lois, situation sanitaire oblige, d'autant plus que le nombre de décès ainsi que les médecins et les services hospitaliers surplombés font froid dans le dos.
Le paiement sans contact, pour les commerçants ainsi que les banques qui sont dans le coup, est un moyen considérablement efficace pour palier au mieux la pandémie.
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La course vers le paiement sans contact
Un sondage IFOP effectué pour la société́ de transport de fonds Brink’s France (du 19 au 20 mai 2020) sur un échantillon comptant au moins un millier de personnes a révélé une chute des retraits en espèce sur les premières semaines du confinement.
Plusieurs commerçants ont décidé d’opter pour le paiement par carte bancaire, pensant que c'est un moyen non négligeable de faire baisser le risque de contamination. Effectivement, grâce au paiement sans contact, ils estiment que le temps passé à la caisse est considérablement réduit. Logiquement, cela s’avère efficace vu le temps que le client aurait passé à compter ses billets, au caissier de recompter la monnaie et en rendre si cela a lieu.
De ce fait, 11% de la population française s'est vue refuser un paiement en liquide de la part des détaillants. Il est important de noter qu’évidemment, la netteté des mains qui échangent les billets n'est point assurée.
En dehors de chez soi, il n'est pas courant d'aller se laver fréquemment les mains, peut-être faute de temps ou d'endroits, mais pas mal de Français se sont également plaints d'avoir des difficultés à supporter, en plus des charges quotidiennes, l'achat de masque ainsi que le gel hydroalcoolique sur lequel est mis un point particulier.
Pour maintenir cette nouvelle solution de paiement, les néobanques ont prêté main-forte, à presque toute la population, en élevant le plafond d'achats par carte à 50€, et permettre ainsi à tout un chacun de remplir la majorité de ses courses via ce système. Mais cette vulgarisation du paiement sans contact connaît néanmoins quelques embûches.
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Le paiement sans contact ne ferait pas le bonheur de tout le monde.
Le paiement par cartes profite surtout aux banques en ligne. Même si la mise à jour de la plupart d'entre elles est automatisée, l'entretien nécessite des frais à l'instar des utilisateurs. Mais ce n'est pas tout, en dépit de la hausse du plafond afin que tous en usent, celle-ci a plutôt suscité des mécontentements.
Certaines personnes pensent que préconiser l'utilisation des cartes n'est qu'exagération des gestes barrières et une alimentation des craintes non fondées sur le paiement en liquide. Surtout qu'après avoir détaillé le refus d’espèce, il est plutôt majoritaire, à 67%, sur les achats du quotidien, et minoritaire de 12-17% sur les achats alimentaires ou non.
Avant la crise, pourtant, pour des petites courses quotidiennes (pain, tabac, journaux), seulement 33% de la population préfèrent la carte. Mais pour le reste, courses alimentaires ou non (produits d'entretien ...) et paiements dans les grands établissements (hôtels, restaurant ...), elles sont plus plébiscitées, à un taux de 80% et plus. Se voir donc refuser du liquide pour les choses hebdomadaires peut s’avérer agaçant.
Le moyen de paiement dépend également de la tranche d’âge. Les plus âgés, de 65 ans et plus, sont toujours accrochés à l'espèce et sont même prêts à abandonner leurs boutiques habituelles si elles avancent toujours un refus. Les trentenaires et moins, eux, à l'affut de technologies, ne sont pas les plus atteints sur ce point. Mais surtout, imposer la carte pour des achats inférieurs à 1 000 euros est fortement pénalisé d'après la Fedesfi.