Une hausse des frais de succession à prévoir pour l’année prochaine
Pour apaiser les tensions et répondre favorablement aux attentes des « gilets jaunes », Emmanuel Macron avait obtenu des banques la promesse d’un gel de leurs tarifs en 2019. Mais à l’approche de 2020, ces dernières envisagent fortement d’opérer quelques augmentations, notamment sur les frais relatifs à la clôture du compte d’un client décédé et au transfert de ses avoirs.
En compensation d’une rentabilité amoindrie
En perte de rentabilité, les établissements financiers de l’Hexagone sont en train d’explorer d’autres pistes pour accroître leurs profits.
Important Cette année, ils étaient presque pieds et poings liés puisque non seulement la politique de la Banque Centrale Européenne les contraignait à réduire leurs liquidités en réserve (les obligeant à prêter à taux bradés), mais Emmanuel Macron les a également exhortés à ne pas appliquer d’augmentation de tarifs.
La BCE ne semble pas disposée à changer de politique, ce qui implique que les banques ne pourront pas vraiment compter sur les emprunts immobiliers pour améliorer leur rentabilité. La hausse des frais bancaires reste à ce titre la solution la plus probable envisagée par les établissements hexagonaux.
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Des augmentations conséquentes sur les frais de succession
Concernant les frais de succession en particulier, au cours de l’année de répit, certaines banques ont même revu leurs grilles tarifaires à la baisse (-58 % pour Crédit Agricole Corse, -29 % pour Caisse d'Épargne Aquitaine Poitou-Charentes).
Important Libérées de l’accord passé avec Emmanuel Macron, les banques vont probablement facturer plus lourdement les héritiers de comptes bancaires.
Les observateurs tablent sur une hausse moyenne de +0,3 %, mais certaines banques ont déjà annoncé une augmentation bien plus conséquente.
L’agence de Crédit Agricole implantée en Charente-Maritime a, par exemple, l’intention de réclamer 50 euros supplémentaires, ce qui représenterait une progression de +33 %. Comme le tarif des frais de succession ne fait l’objet d’aucun encadrement, les banques sont libres d’appliquer les tarifs à leur guise.
Important À noter que si l’héritier n’est pas affilié à la même banque que le titulaire du compte, il est appelé à payer davantage. Sa facture peut même aller du simple au double.
Par exemple, chez certaines agences Crédit Mutuel, pour transférer les avoirs d’un client défunt dans une autre banque, les frais réclamés s’élèvent à 285 euros, alors que l’héritier aurait déboursé 120 euros s’il avait été client du groupe mutualiste.