Un Français sur cinq franchit chaque mois le seuil du découvert bancaire autorisé
21 % des Français franchissent leur autorisation de découvert bancaire tous les mois. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par un comparateur de banques en ligne. Il faut savoir que le dépassement de découvert autorisé leur permet de disposer d'une ressource financière pour boucler les fins de mois difficiles. Cette situation donne cependant lieu à d’importants frais supplémentaires.
Les dépassements de découvert, autorisés ou non, sont souvent perçus comme un moyen d’accéder à une facilité de paiement. Cette solution a pourtant un prix. Pas moins de 70 euros par an en moyenne, selon une étude réalisée par un comparateur de tarifs bancaires en ligne. Alors que faire pour ne pas en arriver là ?
D’une manière générale, identifier les raisons qui incitent à recourir à ce service. Certains clients bancaires se tournent vers cette solution en attendant leur prochain paiement. Pour d’autres, les découverts bancaires permettent de se payer un petit extra. Les éviter reste néanmoins crucial, compte tenu des frais qu’ils engendrent.
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Gérer ses dépenses de manière stricte
Pour éviter les dépassements de découvert bancaire à la fin du mois, rien ne vaut une gestion stricte de ses dépenses. Mais cela n’est pas toujours évident. D'ailleurs, selon l’étude réalisée par le comparateur, même les clients aisés, disposant de plus de 3 000 euros sur leur compte, sont souvent amenés à y recourir.
À défaut de pouvoir les éviter, il faut donc au moins se tourner vers des établissements de crédit qui proposent des frais moins chers.
Pour les identifier, il suffit d’utiliser un comparateur de banques, qui mettra en avant toutes les informations relatives aux services proposés et aux tarifs.
D'ailleurs, la comparaison peut s’effectuer aisément grâce à une loi qui oblige désormais les établissements bancaires à émettre un prospectus simple et standardisé à l’échelle européenne. Le document doit refléter les prix de chaque service proposé. Grâce à lui, les tarifs de chaque banque sont ainsi présentés de la même manière.
De nombreux frais à assumer
Pour les clients identifiés comme étant plus fragiles, il est possible de choisir l’offre spécifique qui bénéficie de frais d’incident réduits. Suite à la crise des Gilets jaunes, ils sont plafonnés à 20 euros pour les clients ayant souscrit cette offre et à 25 euros pour les clients jugés fragiles financièrement.
Une mesure qui paraît indispensable, sachant qu’en cas de dépassement, le client pouvait payer des frais moyens annuels de 72,50 euros en 2018. Il s’agit d’une hausse notable par rapport à 2017 où ils s’élevaient à 60,20 euros. À cela s’ajoutent d’autres coûts qu’il faut assumer, à l’instar des frais de tenue de compte, de la cotisation pour la carte, des frais de retrait ou de virement.
Ce montant élevé s’explique par les nombreux frais pris en compte pour déterminer le tarif du dépassement. Il inclut en premier lieu les frais de commission d’intervention, définis librement par chaque établissement.
Une loi adoptée en 2013 prévoit néanmoins un plafond de 8 euros pour chaque opération et 80 euros par mois. Pour les clients considérés comme fragiles, il est de 4 euros par opération pour 20 euros de frais mensuels.
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Des frais de découvert en hausse
Hormis les frais de commission d’intervention, il faut compter le coût de l’envoi des courriers et les agios majorés. Le client reçoit en effet une lettre d’information pour compte débiteur non autorisé. 76 % des établissements facturent ce service (10 euros en moyenne par envoi). Quant à la majoration des agios, elle s’établit de 16 % à 21 %.
Le montant total peut donc grimper rapidement. Malgré tout, 21 % des Français ont recours aux dépassements de découverts bancaires autorisés chaque mois. Par ailleurs, 40 % d’entre eux se retrouvent dans cette situation tous les trois mois. Enfin, celle-ci ne se produit qu’une fois par an pour deux tiers des usagers des banques.
Le nombre de clients recourant aux dépassements de découvert a toutefois diminué. En effet, en 2017, ils touchaient un Français sur quatre.