État du paiement instantané sur le marché français
En 2019, le paiement instantané devient de plus en plus courant au sein de la zone euro. Ce système novateur permet d’effectuer des transferts d’argent en seulement quelques secondes. Actuellement, plusieurs banques françaises proposent ce nouveau type de transaction. Toutefois, le coût de l’opération varie en fonction de l’établissement considéré.
Avec l’arrivée du paiement instantané, les Français pourront désormais transférer de l’argent en quelques secondes vers tout compte bancaire domicilié dans la zone euro. Ce service devrait être disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Le déploiement de cette offre a toutefois nécessité une période de préparation d’environ 5 mois pour connecter le réseau interbancaire de l’Hexagone au réseau européen.
Outre celles qui n’ont pas communiqué leurs avancées dans le domaine, certaines banques françaises ont décidé de ne pas proposer ce type de transaction aux particuliers. D’autres établissements effectuent encore des tests, ou réservent ce service aux entreprises et aux professionnels.
Quelques enseignes, en revanche, misent tout sur le paiement instantané. Elles cherchent en effet à se démarquer dans ce secteur concurrentiel et à s’adapter à une conjoncture propice aux néobanques.
Les banques qui proposent ce service en France
Actuellement, plusieurs enseignes bancaires françaises disposent d’un service de paiement instantané, adressé aux clients particuliers. La liste des établissements couvrant toutes les opérations en la matière (émission et réception d’argent) inclut notamment Société Générale, Hello bank!, le Crédit Mutuel de Bretagne, CIC, la Caisse d’Épargne, Boursorama Banque, BNP Paribas ainsi que la Banque Populaire.
Certains opérateurs comme le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel, Fortuneo, La Banque Postale, Monabanq ou N26 donnent seulement accès à un service de réception d’argent. Enfin, des enseignes telles que BforBank, ING, Nickel, Orange Bank et Revolut ne proposent pas de paiement instantané pour l’instant.
En somme, ce système de paiement n’a pas entièrement conquis le marché français. De plus, plusieurs nouveaux opérateurs (néobanques et banques en ligne) n’ont pas encore suivi la tendance générale.
Une évolution incontournable pour les banques
La majorité des grandes enseignes bancaires ont actuellement les moyens de s’adapter à ce nouveau moyen de paiement. En effet, elles sont presque toutes connectées au réseau d’échange interbancaire national et européen. Techniquement, ces établissements sont de ce fait en mesure de réceptionner de telles opérations.
Toutefois, les offres d’émission d’argent par paiement instantané restent relativement rares. Par ailleurs, bien que sa généralisation semble inévitable, les banques françaises ne sont pas obligées de proposer ce service à leurs clients.
Pourtant, les banques offrant un service complet de réception-émission, à l’instar de la BPCE, ont rencontré un succès notable auprès de la clientèle. La BPCE affirme même avoir dépassé le million de transactions à ce jour, d’après Jean-Philippe Van Poperinghe, directeur de la stratégie sur l’offre des particuliers.
L’instantanéité a un prix
Afin de s’adapter au paiement instantané, les banques ont dû effectuer des investissements conséquents. De nombreux établissements ont ainsi décidé de faire payer ce service. Le coût le plus répandu sur le marché est de 1 euro. Il s’agit d’une tarification plutôt dissuasive pour le client. En effet, pour rappel, le virement classique (SEPA) est souvent gratuit. Ainsi, à 0,80 euro, Société Générale se démarque légèrement de ses concurrents directs.
Seule Boursorama Banque a misé sur la gratuité pour promouvoir son service instantané. Toutefois, l’enseigne a fixé un plafond de 500 euros pour ce type de transactions (loin des 15 000 euros pratiqués en Europe).
Au-delà de cette valeur fixée par Boursorama, le client aura à choisir entre un virement classique, avec des délais de 24 à 48 heures, et un « virement jour » facturé à 14,35 euros.
