De gros efforts restent à faire sur les frais bancaires abusifs
Le mois de janvier est l’occasion d’une analyse des coûts des services bancaires par la presse. Et cette année, dans un contexte social tendu, certains abus risquent de renvoyer une image désastreuse au public. De quoi ruiner les effets du gel de l’augmentation des tarifs en 2019 et du plafonnement de certains frais pour les clients fragiles.
Des frais élevés pour des services basiques…
De nombreux services bancaires considérés comme basiques coûtent encore très cher aux usagers. C’est le cas d’un retrait d’argent liquide au guichet d’une autre agence, qui peut valoir 20,5 euros.
Délivrer une attestation est facturé entre 12 euros et 37 euros tandis que mettre un courrier à disposition au guichet peut revenir à 10 euros. La note est même plus salée en cas de demande de réédition d’un code secret : jusqu’à 60 euros pour une urgence !
De même, dupliquer des documents est loin d’être gratuit :
- 12 euros en moyenne s’il s’agit d’un relevé de compte,
- près de 20 euros pour un tableau d’amortissement,
- plus de 50 euros pour un contrat de crédit.
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… et des surcoûts en cas de difficultés
Les tarifs bancaires ne sont pas moins élevés en cas de difficulté. Par exemple, il faut parfois débourser 15 euros pour la réfection de sa carte bancaire après une perte ou un vol, voire plus de 70 euros s’il s’agit d’une urgence. Et la minute d’appel pour faire opposition à une carte ou un chéquier perdu ou volé coûte 0,15 euro en dehors des horaires d’ouverture habituels.
Les clients qui rencontrent des problèmes de trésorerie ne sont pas épargnés. Certains établissements réclament 15 euros pour le courrier d’information en cas de découvert non autorisé, et le double pour la relance d’une prime d’assurance en retard.
Des efforts à poursuivre pour alléger les frais bancaires
Important Avec la concurrence croissante sur le marché ces dernières années, les banques ont entrepris d’alléger leurs grilles tarifaires pour les rendre plus lisibles, mais surtout plus attractives.
Toutefois, les experts déplorent le fait qu’aucune banque française ne fasse de la suppression ou de l’allègement des surcoûts un argument commercial. Car aujourd’hui, les consommateurs ont à la fois besoin d’un véritable partenaire pour toutes sortes de projets de vie, mais également de réduire leurs charges fixes.
Répondre à ces exigences permettra aux banques de véhiculer une meilleure image.
Important Ces dernières semaines, des efforts ont été consentis : les banques ont renoncé à la hausse des frais bancaires en 2019 et ont accepté d’instaurer des plafonds pour les ménages modestes.