Les banques ont concédé des efforts sur les frais bancaires, mais…
Après les longues négociations et moult réunions entre le gouvernement, la Banque de France et la Fédération bancaire française (FBF), les institutions financières ont accepté de limiter les frais bancaires qu’elles appliquent aux ménages les plus modestes. Cependant, ne serait-il pas légitime de s’interroger sur le cas des autres ménages en France ?
Les frais bancaires en Hexagone ont fait réagir plus d’une association de consommateurs. Les frais d’incidents bancaires sont les plus pointés du doigt. En effet, ceux-ci ont tendance à tirer le pouvoir d’achat des ménages vers le bas. Les personnes ayant une situation financière précaire sont les plus vulnérables, s’enlisant toujours davantage à cause de ces frais d’incidents bancaires.
À la suite de diverses interventions du gouvernement, les banques ont accepté de revoir leur politique de frais, notamment à destination de ces ménages les plus modestes. Quant aux autres personnes, rien ne leur garantit encore qu’ils vont payer moins de frais bancaires qu’avant. Décryptage.
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Les institutions financières sont enclines à faire des efforts
Au terme de nombreuses réunions, la FBF, la Banque de France et le ministère de l’Économie ont enfin abouti à une issue favorable et consensuelle concernant les frais bancaires. Longtemps critiqués par les associations de consommateurs, les organismes financiers ont fini par céder, surtout sous la pression du gouvernement.
Ainsi, les ménages les plus modestes bénéficieront désormais d’un plafonnement à 200 euros de leurs frais d’incidents bancaires annuels à compter de la rentrée.
Cependant, est-ce bien suffisant ?
Ces efforts consentis par les banques apporteront des solutions concrètes aux personnes les plus fragiles financièrement. En revanche, il faut se rendre à l’évidence que ces individus concernés ne représentent que 10% de la population française.
Quand on sait que 6 Français sur 10 sont en situation de découvert bancaire au moins une fois par an, il y a lieu de s’interroger si la mesure apportée sera efficace pour l’ensemble de la population.
Choisir sa banque selon sa politique de frais
Avec la mise en place du dispositif d’aide à la mobilité bancaire, il est judicieux de réaliser sans attendre un comparatif frais bancaires.
Il se peut effectivement que la banque d’en face propose des frais largement moins élevés.
Il suffit de se référer aux agios par exemple pour mesurer l’ampleur du phénomène.
Si la Banque Postale et BNP Paribas appliquent respectivement des taux de 15 et 16%, Fortuneo et Boursorama établissent les leurs à 7%. Entre les deux tendances, on retrouve la Caisse d’Epargne Île-de-France, qui affiche 12%.
Il en est de même pour les frais d’incidents bancaires, notamment les frais de découvert, les frais générés par un prélèvement automatique refusé, etc.