Les néobanques sont capables d’offrir le même niveau de sécurité que les banques traditionnelles
Les néobanques sont-elles aussi fiables que les institutions financières traditionnelles ? Selon les propos des dirigeants respectifs de Nickel, N26 ou Revolut, les banques mobiles investissent toutes dans la sécurité. Par ailleurs, au niveau la réglementation à respecter, elles indiquent avoir l’obligation de répondre aux mêmes exigences que les enseignes classiques.
18 néobanques évoluent aujourd’hui dans l’Hexagone. Ces acteurs sont français, mais aussi étrangers à l’instar de l’allemand N26 ou du britannique Revolut. Face à la multiplication des banques mobiles, l’on peut se demander si elles offrent la même sécurité que les établissements traditionnels.
Le manager général de N26 France, Jérémie Rosselli, et la directrice déléguée chez Nickel, Marie Degrand-Guillaud, se sont attardés sur ce sujet. Ils expliquent que les néobanques se soumettent au même cadre réglementaire que les établissements classiques.
Mais c’est loin d’être le seul aspect qui inquiète les clients. Ces derniers émettent d’ailleurs plusieurs reproches vis-à-vis des banques nouvelle génération.
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Des activités régulées par des organismes dédiés
Les responsables respectifs des principales néobanques actives en France désirent rassurer les clients quant à la sécurité de leur service. Ils ont ainsi souligné les procédures auxquelles ils doivent se soumettre avant de pouvoir proposer des offres aux consommateurs.
Les banques mobiles doivent par exemple obtenir un agrément de la part d’un organisme régulateur. Il s’agit de l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) en France ou de la BaFin en Allemagne.
N26 dispose ainsi d’un agrément attribué par l'autorité de supervision financière outre-Rhin. Il lui permet d’exercer comme établissement de crédit. La néobanque possède également un passeport européen qui lui donne la possibilité de proposer ses services en France.
Revolut, pour sa part, a obtenu un agrément d’établissement de crédit en Lituanie et un agrément d’établissement de monnaie électronique en Grande-Bretagne. Ils lui ont été accordés par le régulateur financier britannique (FCA).
Quant aux néobanques Nickel et Max, elles sont affiliées à des établissements de paiement. Il s’agit de la Financière des paiements électroniques (BNP Paribas) pour la première, et de Nouvelle Vague (groupe Arkéa) pour la seconde.
Pour obtenir un agrément lui permettant d’exercer, toute banque mobile doit répondre à un ensemble d’exigences. Par exemple, elle doit engager des employés qualifiés ou encore prouver sa solidité financière.
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Des exigences de sécurité identiques à celles des banques traditionnelles
Les clients peuvent se servir d’un comparatif néobanque pour avoir une meilleure idée de la qualité des services fournis par ces enseignes. Ce type d’outil révèle en effet un aperçu détaillé de leurs offres. Les réseaux sociaux et les forums sur Internet peuvent également aider. Sur Facebook par exemple, des groupes d’utilisateurs de diverses banques mobiles ont été créés. Ils sont utilisés pour signaler d’éventuels dysfonctionnements, mais aussi pour s’entraider.
Sur certains de ces groupes, il n’est pas rare de voir des clients se plaindre d’une fermeture de compte sans préavis. Sur ce point, Jérémie Rosselli explique que chaque banque, mobile ou classique, peut être amenée à clôturer un compte pour toutes sortes de raisons.
Pour le cas de Nickel en particulier, Marie Degrand-Guillaud souligne que l’enseigne s’accorde le droit de procéder à une fermeture immédiate si un compte a été utilisé pour des actes frauduleux (blanchiment d’argent et financement du terrorisme notamment).
À ce propos, ces responsables notent que les néobanques doivent se conformer aux mêmes exigences que les établissements classiques en matière de lutte contre la fraude. Il en va de même pour la sécurité.
D’après Marie Degrand-Guillaud, les banques mobiles nouvellement créées peuvent particulièrement attirer les pirates informatiques qui pensent que leur système est encore précaire. Elle souligne toutefois que tous les nouveaux entrants investissent suffisamment pour assurer la sécurité des comptes de leurs clients.