Le retrait déplacé va surement devenir plus onéreux
L’usage du cash continue de régresser en France. La raison est simple. Pour des questions de sécurité, les Français évitent de se promener avec des quantités importantes d’espèces sur eux. Pour régler leurs courses, ils préfèrent utiliser des moyens de paiement électroniques. Et avec la pandémie de Covid-19, ils sont encore plus réticents à manipuler de l’argent liquide. Dès lors, les distributeurs automatiques de billets deviennent un casse-tête pour les banques, étant donné qu’ils sont trop coûteux à entretenir, mais ne peuvent toutefois pas être supprimés totalement.
L’entretien coûte cher
Le nombre de distributeurs automatiques de billets diminue à vue d’œil. Pour autant, ces automates ne sont pas appelés à disparaitre complètement, du moins dans l’immédiat.
Cependant, l’entretien des appareils existants représente un budget considérable pour les banques propriétaires, raison pour laquelle celles-ci pourraient revoir à la hausse les frais bancaires y afférents, en particulier pour les clients des établissements concurrents.
ImportantLeur coût de fonctionnement va en effet être répercuté sur la commission interbancaire versée par les autres banques à l’établissement propriétaire du distributeur lorsque l’un de leurs clients y retire de l’argent.
En début d’année, cette commission a déjà connu une première augmentation, passant de 57 à 89 centimes d’euros. À noter qu’il s’agit de la première hausse opérée sur la commission depuis 2011.
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Une promesse non tenue ?
Pour rassurer leur clientèle, les établissements bancaires leur ont fait la promesse de ne pas toucher aux frais relatifs au retrait déplacé, même si la facture pour la commission devenait plus salée. Mais dans un contexte d’après-crise, il est plutôt compréhensible que les banques veuillent augmenter leurs tarifs afin de rééquilibrer leur situation financière.
À l’heure actuelle, les établissements appliquent des politiques différentes en ce qui concerne les retraits déplacés, mais en moyenne, via une carte classique, les 3 premiers retraits mensuels n’occasionnent aucuns frais. La gratuité peut être poussée à 6 retraits pour les titulaires de cartes haut de gamme (Gold ou Premier).
Outre le Crédit Agricole et la Caisse d’Épargne, les retraits déplacés restent gratuits pour les clients d’Axa Banque, Boursorama Banque, Fortuneo et ING. Mais pour les autres banques, une fois la limite dépassée, chaque retrait supplémentaire coûte en général un euro.
Hello Bank et Nickel se démarquent de leurs concurrents puisqu’elles ont fait le choix assumé de facturer ce service. Ainsi, pour chaque retrait effectué, les deux enseignes prélèvent une commission d’un euro.
Chez N26, le nombre de retraits gratuits est porté à 5 (sans distinction de type de carte), mais chaque retrait hors limite est facturé 2 euros.
Quant à Revolut, la limite ne se compte pas en nombre de retraits, mais en somme d’argent. Les 200 premiers euros retirés n’occasionnent aucuns frais, dans le cas où le client a opté pour l’offre gratuite.