Séduire les milléniaux : un défi pour les banques traditionnelles
Aux États-Unis, le rapport entre la génération montante et les institutions financières ont évolué. Conscients des difficultés économiques que leurs parents ont vécues et des impacts de la dette de prêt étudiant sur cette génération, les milléniaux se soucient très tôt de leur sécurité financière. Une récente étude révèle que les jeunes s’intéressent à la gestion financière dès l’âge de 13 ans.
Une préférence pour les banques digitales
Ce rajeunissement des profils d’investisseurs soulève une problématique de taille pour les institutions financières traditionnelles. En effet, à la différence des générations précédentes, les milléniaux ont une plus grande connaissance en matière financière. Grâce à internet, ils accèdent également beaucoup plus facilement à toutes les informations. Ils se montrent dynamiques et agressifs en ce qui concerne la sécurité économique.
Important Ce comportement profite principalement aux banques digitales qui, avec peu d’infrastructure et d’appui hiérarchique, arrivent à séduire davantage de clients que les établissements historiques.
Une étude révèle d’ailleurs qu’
A ce rythme, ces néobanques réussiront à grappiller près de 344 milliards de dollars de dépôts en un an, au détriment des plus grandes institutions bancaires.
La digitalisation ne suffit pas
Aux États-Unis, les barrières à l’entrée dans l’espace financier tendent à s’effacer pour les banques digitales. Une concurrence féroce règne entre les institutions financières traditionnelles et les banques numériques.
Les milléniaux n’hésitent pas à profiter de cette situation. D’autant plus que les États-Unis présentent un des niveaux les plus élevés en matière de choix lors de la sélection d’une banque.
Selon une récente étude,
Cette génération est 1,5 fois plus susceptible de changer de banque que la précédente, communément appelée la génération X, et 2,5 plus que les baby-boomers.
Dans ce contexte, les institutions financières traditionnelles gagnent à mieux connaître cette nouvelle génération de consommateurs, et à prendre des leçons de la manière dont les banques digitales commercialisent leurs services.
Certes, elles proposent déjà des services en ligne pour répondre aux besoins de cette génération et des suivantes. Toutefois, selon un récent sondage, il leur reste encore beaucoup à améliorer. C’est le cas notamment du temps d’attente du traitement des demandes clients, une préoccupation soulevée par 37 % des consommateurs, du dépannage (55 %) et des frais bancaires (93 %).
Important Par ailleurs, il convient de souligner qu’en s’adressant à une banque traditionnelle, 33 % des milléniaux redoutent une régression technologique.