Visa et MasterCard s’engagent à réduire les frais de paiement par carte dans l’EEE
La Commission européenne vient de contraindre Visa et MasterCard à réduire de manière significative les commissions appliquées aux transactions réglées par une carte bancaire émises en dehors de l’Espace économique européen (EEE). Les frais payés par les détenteurs de cartes délivrées par des établissements américains ou asiatiques, notamment, devraient ainsi diminuer de près de 40 %.
Des frais doublés pour les détenteurs de cartes émises hors EEE
Important Depuis quelques années, l’exécutif européen reproche aux deux géants américains de l’univers des cartes de paiement les coûts réclamés pour les opérations transfrontalières dans et hors des frontières de l’EEE.
Jusqu’ici, des barèmes nettement plus élevés s’appliquaient lorsque pour les cartes de crédit émises à l’extérieur de l’espace économique européen.
En conséquence, les personnes utilisant des cartes Visa ou MasterCard fournies par un organisme basé aux États-Unis ou en Asie, entre autres régions du monde, payaient presque deux fois plus cher lorsqu’ils réalisent un achat en Europe que les Européens titulaires de la même carte.
Cette situation n’est pas seulement injuste pour les clients des deux sociétés qui ne disposent pas de compte dans l’EEE. En effet, les consommateurs européens aussi sont pénalisés par le système.
La raison est que les commerçants qui acceptent d’être réglés au moyen de cartes émises hors de l’espace économique européen prennent en charge des coûts additionnels et répercutent la dépense sur le prix de leurs produits ou services.
Tous les clients supportent donc indirectement le surcoût généré par les emplettes des touristes venus d’Asie ou de l’autre côté de l’Atlantique.
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Réduction d’environ 40 % des commissions d’interchange
Après plusieurs rappels à l’ordre par l’exécutif européen, les deux firmes se sont engagées à réviser à la baisse les commissions d’interchange décriées afin de rétablir un certain équilibre. Selon un communiqué de la Commission,
« Celles-ci devraient être de 40 % inférieures à leur niveau actuel dans les pays de l’Union européenne, en Islande, en Norvège et au Liechtenstein ».
En France, ce changement intervient dans un contexte de baisse des frais bancaires pour la première fois depuis 3 ans sous la pression de la concurrence et à la suite du gel de l’augmentation tarifaire. Par rapport à 2018, les clients devraient payer environ 1 % de moins cette année, à 215,10 euros en moyenne.