Quand les pirates informatiques lorgnent sur la manne de l’immobilier
Les piratages informatiques ont toujours représenté une menace pour les organisations, pour les entreprises et bien d’autres institutions. Cependant, les hackers semblent s’intéresser de plus en plus aux particuliers, généralement moins méfiants et plus vulnérables. Aux États-Unis, les ménages effectuant des transactions immobilières constituent des cibles privilégiées de ces pirates informatiques. Explications !
Les plaintes pour piratage informatique abondent dans les bureaux du FBI aux USA. Celles qui concernent les transactions immobilières ont été particulièrement en hausse entre 2015 et 2017, soit dix fois plus nombreuses qu’auparavant. Pour les ménages qui pensaient réaliser le projet de toute une vie en devenant propriétaires, le rêve vire au cauchemar.
Difficile pourtant de réaliser comment il est possible de perdre plusieurs centaines de milliers de dollars à cause d’un piratage informatique. Pour certains, les pertes ont dépassé le million de dollars. Encore faut-il identifier la part de responsabilité de chaque intermédiaire : les banques, les agences immobilières, etc.
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Avec l’immobilier, les hackers touchent le jackpot
Le marché de l’immobilier constitue une véritable manne pour les pirates informatiques. D’un côté, les ménages sont vulnérables car ils n’ont pas toujours conscience des risques du hacking. D’un autre côté, les systèmes électroniques des acteurs de ce secteur ne sont pas les mieux sécurisés, loin s’en faut.
Pourtant, les sommes concernées sont importantes. En effet, elles peuvent varier de quelques centaines de milliers de dollars à plus d’un million de dollars. D’après le FBI, les hackers ont fait près de 10 000 victimes en 2017. Quant aux pertes, elles se chiffrent à 56 millions de dollars, rien que pour la même période.
Mode opératoire
La plupart des cas sont liés au piratage d’adresses e-mail. Tel a été le cas d’un couple habitant dans l’État du Colorado. Après avoir signé un accord avec leur banque, l’agence immobilière ainsi qu’avec l’intermédiaire qui fait transiter les fonds, ils ont émis un virement bancaire électronique d’un montant de 272 000 USD.
Seulement, les fonds ne sont jamais arrivés à destination. Entre temps, les hackers ont piraté l’adresse e-mail de l’intermédiaire qui devait s’occuper de la transaction. Les informations y afférentes ont alors été modifiées, permettant de détourner la totalité des fonds. Effarés, ils ont dû emménager chez leur fils.
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Vers qui se tourner ?
Perdre une telle somme d’argent est une chose, encore faut-il déterminer la responsabilité de chacun dans ce triste événement. Paul Benda, agent spécialisé en cybercriminalité au sein de l’American Bankers Association, explique :
« Lorsque les banques reçoivent des ordres de virement de la part d'un client, elles ont la responsabilité de l'envoyer là où c'est indiqué ».
Paul Benda.
Ne pouvant déterminer s’il y a piratage d’e-mail ou non, les institutions financières sont donc impuissantes, malgré la fiabilité de leurs systèmes informatiques.