Les clients sont les plus lésés par le phénomène de modération des tarifs
Les banques traditionnelles se trouvent actuellement dans une situation pour le moins inconfortable. La conjoncture de taux bas réduit effectivement la rentabilité de leurs portefeuilles de prêts. De plus, elles sont dans l’impossibilité d’augmenter leurs tarifs, au risque de décupler le phénomène de mouvement de clients vers les banques en ligne.
La tendance est aux renégociations de prêts. En effet, les taux d’intérêt stagnent à leur plus bas niveau historique. Une situation qui ne profite nullement aux banques. Leurs portefeuilles de crédits sont de moins en moins rentables.
De plus, elles ne peuvent plus dégager des marges satisfaisantes en révisant à la hausse leur grille tarifaire. Afin de fidéliser leurs clients et être en phase avec le contexte actuel du marché, elles tablent sur la digitalisation de leur système et la restructuration de leur réseau.
Les clients restent pourtant les grands perdants, puisque de multiples hausses vont marquer l’année 2018.
Je compare les offres bancaires
Une situation peu favorable pour les banques traditionnelles
Le temps où les établissements bancaires imposaient des frais nouveaux et des grilles tarifaires de moins en moins profitables, semble être révolu. Ils évoluent désormais dans un contexte de rude concurrence, où la prudence est de mise. De plus en plus de clients sont effectivement séduits par les banques en ligne.
Leur attrait pour les nouvelles banques est à son comble, depuis le lancement d’Orange Bank, La filiale en ligne du géant de la télécom a investi le marché avec des moyens et des ambitions conséquents. De plus, la mobilité bancaire entrée en vigueur au début de l’année 2017 met les banques traditionnelles dans une situation peu confortable.
Pour espérer dégager des marges satisfaisantes, les banques classiques tentent de s’aligner aux enseignes en ligne, en investissant massivement dans la digitalisation. Leur système s’enrichit ainsi de tout un lot d’outils informatiques. Ces banques traditionnelles sont également contraintes de restructurer leurs réseaux. Une opération qui passe par la fermeture ou la transformation de certaines agences.
2018, l’année de toutes les hausses
Pour 2018, les frais liés à un compte en banque risquent de fortement augmenter. En moyenne, la banque au quotidien coûtera dans les 194,40 euros. Une grande première pour les Français. La cotisation de Carte Bancaire connaît aussi une majoration aux alentours de 1 %.
En l’espace de 5 ans, le prix de ce sésame aura augmenté de près de 5 %. Sur la même période, les frais de tenue de compte ont triplé, alors qu’ils concernent actuellement 90 % des Français. Les retraits déplacés engendrent également des coûts de plus en plus chers.
Par ailleurs, les frais de découvert stagnent, du moins pour le moment. En effet, le plafond des commissions d’intervention reste constant. Il est de 8 euros par opération. L’autre bonne nouvelle, pour 90% des clients, est la gratuité de la gestion de compte sur Internet. Enfin, si la hausse des frais qui s’est enclenchée en 2015 continue cette année, son rythme est plutôt modéré de 0,25 %.