Le plafonnement des coûts pour incidents bancaires sera dorénavant généralisé
Le nombre de personnes en situation financière fragile dépasse les trois millions en France, ce qui génère des milliards de profits pour les établissements teneurs de leur compte. En effet, les frais occasionnés par les divers incidents de paiement peuvent s’avérer abusifs, en dépassant quelquefois 500 euros par an. Un encadrement général du plafonnement est alors de mise.
Depuis toujours présents au niveau des prestations bancaires, les coûts d’incident bancaire touchent plus particulièrement la population en difficulté financière. Cette dernière compte actuellement 3,6 millions de Français, une importante source de bénéfices pour les banques étant donné qu’elles facturent annuellement à chacun 320 euros en moyenne.
Pointée du doigt par « 60 Millions de consommateurs », la détermination de ces frais va être révisée par la Banque de France. Ainsi, les plafonds qui varient selon le type d’opération et la catégorie seront substitués à un plafonnement globalisé.
Par ailleurs, l’institution financière veut promouvoir une offre jusqu’ici peu répandue visant à limiter les situations fâcheuses au niveau des comptes bancaires.
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Un matraquage par des frais bancaires exorbitants
L’Observatoire de l’inclusion bancaire a récemment publié son rapport annuel. Ceci a dévoilé que les Français en difficulté financière touchent actuellement les 3,6 millions. Étant donné leur situation précaire, ils sont plus exposés à des incidents de paiement qui occasionne des frais pour le moins excessifs.
Bien que ces derniers soient plafonnés à des montants très variés, dépendant de leur type et de la transaction qui l’a engendré, leur cumul est toujours coûteux pour le titulaire du compte. À titre d’information :
- Un rejet de prélèvement pour cause de dépôt insuffisant est facturé à 20 au maximum ;
- Un chèque sans provision génère 50 euros de pénalité ;
- Un découvert bancaire coûte 8 euros par opération (4 euros pour les clients fragiles) tout au plus, et limité à 80 euros par mois.
Le montant prélevé annuellement à un titulaire de compte à problème est estimé à 296 euros, selon l’Union des associations familiales (Unaf) et le magazine « 60 Millions de consommateurs ». D’après François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, pourtant, il paie en moyenne 320 euros par an. Toujours est-il que la « cascade de frais » pourrait aboutir à une ponction excédant les 500 euros par an.
La Banque centrale prend la situation en main
Il y a 8 mois, « 60 Millions de consommateurs » a révélé au grand public que les banques gagnent des milliards d’euros suite aux frais d’incidents bancaires facturés aux clients financièrement fragiles. Pour trouver un sentiment d’équilibre, la banque de France se doit de procéder à un encadrement.
Le 12 juin dernier, le gouverneur a affirmé l’existence de pourparlers visant à repenser le plafonnement des différents coûts. Un plafond globalisé pourrait même être prévu. Pour ce faire, l’Observatoire de l’inclusion bancaire priorisera la « voie partenariale » au lieu de celle de la législative. Selon lui :
Nous y travaillons avec le ministre de l'Économie et des Finances. Une réunion est prévue d'ici à la fin du mois.
En même temps, une offre jusqu’ici peu connue sera mise en avant par les associations et surtout les banques. Axée aux besoins des clients bancaires les plus fragiles, cette prestation leur permet d’éviter les découverts et les divers autres incidents.
En effet, ils bénéficient d’un tarif mensuel modeste de 3 euros et d’une carte de paiement à autorisation systématique. L’utilisation de chèque, 2 fois par mois, est même possible. Seule une personne en situation précaire sur dix profite en ce moment de cette offre « low cost ».