Pour les banques traditionnelles, compétitivité rime avec modération des tarifs
Les banques traditionnelles semblent avoir trouvé la solution pour rester compétitives face à l’expansion des banques en ligne. Au lieu d’augmenter leurs tarifs pour compenser les pertes liées entre autres au contexte du taux bas, elles tablent plutôt sur la digitalisation de leur système. Une démarche qui passe inexorablement par la restructuration de leurs réseaux.
Ces derniers temps, l’on assiste à un changement de comportement de la part des banques traditionnelles. Obligées de composer avec les banques digitales dans le secteur, elles prônent la modération au niveau des tarifs.
L’époque où elles imposaient des hausses, quitte à inventer de nouveaux postes de prélèvements, est vraisemblablement révolue. Pour rester compétitives, elles investissent plutôt dans la digitalisation de leur système. Leurs réseaux font aussi l’objet d’une restructuration profonde, avec à la clé la fermeture de certaines agences.
Quoi qu’il en soit, les Français continuent de payer le prix fort, bien que le rythme de l’augmentation soit plutôt modéré cette année.
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Changement de stratégie dans la course à la compétitivité
Les banques traditionnelles sont actuellement contraintes de s’adapter à un contexte concurrentiel. Elles doivent effectivement faire face au plein essor des banques en ligne, surtout depuis l’arrivée d’Orange Bank sur le marché. L’entrée en vigueur de la loi Macron, relative à la mobilité bancaire, en 2017 tient aussi une part considérable dans le changement d’attitude des banques de détails.
Une prudence au niveau des tarifs est une des illustrations de la nouvelle posture des banques traditionnelles. En effet, elles ne cherchent plus à augmenter leurs tarifs pour dégager des marges conséquentes, alors même que les taux bas et les renégociations amenuisent significativement la rentabilité des portefeuilles de crédits.
Elles s’engagent plutôt dans le virage digitalisation, afin de se rehausser à hauteur des banques de nouvelle génération. Pour réduire davantage les coûts, la restructuration de leurs réseaux compte aussi parmi les approches privilégiées.
Aperçu de l’évolution des tarifs bancaires
Ayant commencé en 2015, la série de hausses de tarifs bancaires est toujours d’actualité. Cette année, le rythme modéré de 0,25 % aura un impact significatif sur le budget des ménages. En effet, le coût journalier des banques est estimé à 194,40 euros.
Celui de la Carte Bancaire accuse aussi une majoration d’environ 1 %, avec des tarifs augmentés de plus de 5 % sur 5 ans. Sur la même période, les frais de tenue de compte ont été multipliés par 3 pour près de 90 % des Français. Les retraits déplacés ne sont pas non plus épargnés par le contexte de hausse généralisée.
Heureusement, quelques éléments viennent atténuer le caractère sombre du tableau. Parmi eux figurent les frais de découvert bancaire qui demeurent stables. Le plafond des commissions d’intervention reste en effet à 8 euros. On note aussi que 90 % des clients profitent de la gratuité de la gestion de compte en ligne.