La hausse des salaires ne compense pas l’augmentation des dépenses obligatoires
Distributeur de crédits aux particuliers et partenaire des ménages en termes de gestion budgétaire, BNP Paribas Personal Finance a énoncé que les foyers ont vu leurs dépenses pré-engagées s’élever. Cette hausse concerne tous les ménages, peu importe leurs capacités financières. En effet, le revenu disponible baisse de 1,5 % entre 2016 et 2018. Face à cette situation, les populations préfèrent ne pas avoir recours aux facilités de trésorerie.
Entretien et réparation de véhicule, remboursement de prêt à la consommation, paiement de loyers… les dépenses fixes grèvent davantage le budget des ménages. L’accroissement des coûts s’établit à 2,9 points entre 2016 et 2018, pour ceux dont le revenu mensuel n’excède pas les 1 300 euros.
S’ils ne peuvent s’en passer ni les réduire, ils tendent à restreindre l’usage de facilités de trésorerie telles que le découvert autorisé. Alors que 31,5 % des personnes interrogées ont eu recours au découvert bancaire en 2012, 28,5 % seulement des ménages concernés s’y adonnent actuellement.
ConstatToujours est-il que les dépenses contraintes ne peuvent faire l’objet d’une négociation soit parce qu’une clause a été préalablement signée, soit parce qu’elles revêtent un caractère obligatoire.
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Quand les dépenses fixes plombent le revenu disponible des Français
Afin d’étudier l’impact des dépenses sur les ressources des ménages, le centre d’études du plus grand établissement bancaire de l’Hexagone a divulgué une enquête. Celle-ci a été réalisée par une société française spécialisée dans les sondages, entre janvier et février 2018, auprès de 11 000 familles.
Publiée le 20 novembre dernier, l’étude de BNP Paribas Personal révèle que l’augmentation des revenus n’implique pas forcément une élévation du pouvoir d’achat. Explications !
Un moindre recours aux facilités de trésorerie
5,3 % seulement des foyers français ont opté pour le prêt renouvelable en 2018, contre 6,2 % de souscripteurs en 2012. De même, 28,5 % seulement des ménages interrogés (au nombre de 11 000) ont prétendu se servir de leur découvert autorisé, contre 31,5 % en 2012. Ceci dit, les particuliers évitent autant que possible d’augmenter la part de crédit à rembourser pour régler les dépenses pré-engagées.
Après déduction de toutes les dépenses, le revenu disponible se chiffre actuellement à 32,2 %, alors qu’il était de 32,7 % en 2016. BNP Paribas Personal révèle que la hausse des coûts fixes (qui constituent 61% des revenus mensuels en 2018) vient drainer les ressources des foyers.
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1 sondé sur 2 appréhende l’avenir
En 2018, les ressources des ménages interrogés grimpent à 2 615 euros, alors qu’elles culminaient à 2 451 euros il y a six ans. En effet, les revenus mensuels se sont accrus plus rapidement que l’inflation, d’autant plus qu’ils se sont améliorés de 2,5 % depuis 2016.
Pour autant, le pouvoir d’achat n’a pas progressé. Au contraire, le montant du revenu disponible dégringole de 1,5 %. Les foyers les plus modestes sont davantage impactés par l’augmentation des dépenses contraintes.
Ceux qui gagnent mensuellement moins de 1 300 euros ressentent une progression de 2,9 points, contre 2,2 points pour les familles avec plus de 3 000 euros par mois. Selon les résultats de l’étude, 50 % des sondés n’ont pas l’esprit tranquille par rapport à leur salaire.