HSBC consacre des milliards de dollars afin de révolutionner son système
HSBC se trouve en première position dans le classement des banques européennes. Elle ne compte pas cependant en rester là, car elle prévoit aussi de conquérir le marché asiatique. Le recours au numérique doit lui permettre de garantir sa croissance quoique l’exécution de son plan stratégique nécessiterait quelque quinzaine de milliards de dollars.
Construire une « banque du futur », tel est le nouvel objectif de HSBC dans le plan stratégique à horizon 2020 que John Flint, récemment nommé à la direction générale, vient d’exposer.
En effet, après plusieurs restructurations au sein de son système, qui lui a permis de devenir leader dans toute l’Europe, le groupe bancaire d’origine britannique se penche actuellement sur son développement.
Il prévoit de renforcer sa position en Asie dont les marchés sont aujourd’hui en plein essor. Pour y parvenir, la banque mise sur ses capacités technologiques afin de mettre sa clientèle au centre de ses préoccupations. Près de 15 milliards de dollars y seront consacrés.
Je compare les offres bancaires
Après la refonte s’ensuit la croissance
Du temps où il était encore le directeur général de HSBC, Stuart Gulliver a affirmé sa position sur les marchés asiatiques.
En effet, la banque britannique, qui d’ailleurs porte le nom de Hong kong and Shanghai Banking Corporation doit les trois quarts de ses profits à la région orientale. L’ancien dirigeant de la gestion d’actifs de l’enseigne, John Flint, y a même travaillé pendant 14 ans.
Propulsé depuis 4 mois au poste de DG, il a mis en place son plan stratégique à horizon 2020 et l’a rendu public tout récemment. Il avoue vouloir mettre un terme aux restructurations de son système bancaire pour se pencher davantage au développement du groupe. Au cours d’une réunion qui s’est déroulée à Hong Kong, avec plusieurs investisseurs, il a déclaré que :
Après une période de restructuration, il est temps pour HSBC de se remettre en mode croissance.
John Flint.
Ce projet requiert toutefois un financement de 15 à 17 milliards de dollars. Il faut dire que l’enveloppe d’investissement, non détaillé au début, a évolué progressivement jusqu’à aboutir à quelque 6 milliards d’euros par an par rapport aux années précédentes.
À noter aussi que HSBC compte exploiter le marché de l’assurance et celui de la gestion de fortune qui sont actuellement en pleine croissance.
Je compare les offres bancaires
La mise en place de moyens technologiques pour bâtir la banque de demain
De toutes les banques européennes, HSBC est leader dans le domaine de la capitalisation boursière et d’actifs. Le groupe était répandu à l’échelle internationale, sur plus de 60 pays et disposait de 230 000 salariés. Toutefois, il a subi quelques restrictions, à savoir :
- Une régression de 20 milliards de dollars sur son produit net bancaire (en huit ans) ;
- Un repli de 20 pays sur sa couverture mondiale ;
- Une réduction de 87 000 postes selon les chiffres de l’agence Bloomberg.
Quoi qu’il en soit, l’enseigne britannique garde son ambition en recourant au digital pour améliorer son service. En effet, la numérisation de ses prestations va lui permettre d’être plus efficiente en termes de traitement des demandes des clients (délai d’ouverture de compte, octroi de crédit, etc.).
Par ailleurs, l’établissement veut s’engager dans des «expériences utilisateurs immersives » en misant sur l’open banking. Elle a aussi lancé son application mobile d'agrégateur de comptes, baptisé Connected Money, qui jouera certainement en sa faveur au niveau d’un comparateur bancaire.
Ayant déjà mis sur pied sa plateforme Blockchain, elle compte également investir dans plusieurs innovations technologiques, telles que :
- Migrer ses données vers le Cloud ;
- Utiliser l’intelligence artificielle en vue d’un apprentissage automatique, par exemple ;
- Réformer sa plateforme de banque transactionnelle ;
- Renforcer la cybersécurité ;
- Améliorer sa gestion des risques dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme ou du blanchiment d’argent.
