Les banques et les activités d’assurance
L’assurance représente souvent une part importante du résultat net des établissements bancaires. Elle figure parmi les activités générant des commissions qu’ils développent afin de « se désensibiliser ». L’offensive qu’ils ont menée au cours de ces dernières années dans les métiers de l’assurance est la deuxième jambe de leur modèle. En effet, il ne s’agit pas d’une simple diversification.
Les bancasseurs représentent actuellement 40 % du marché de l’assurance selon un document interne à un établissement bancaire. Les banques sont encore plus motivées avec la situation de taux bas persistant en Europe. En effet, l’octroi de crédit, leur métier traditionnel, dégage davantage de faibles marges et revenus.
Il faut également savoir que les activités d’assurance seraient deux fois plus rentables par rapport aux activités bancaires classiques. Notons que le groupe Crédit Mutuel en propose depuis maintenant une cinquantaine d’années. Il revendique aujourd’hui le rôle de pionnier de cette stratégie dans l’Hexagone.
Je compare les offres bancaires
L’assurance chez Crédit Mutuel
En 2017, les diverses entités regroupées au sein de Crédit Mutuel ont généré 2,37 milliards d’euros de revenus, pour un résultat avant impôt de 1,7 milliard d’euros. Dans son dernier rapport annuel, le groupe mutualiste précise :
« L’assurance représente plus d’un tiers de notre résultat net ».
Il convient également de noter que si la Banque Postale prendra le contrôle de CNP Assurances d’ici 2020, le groupe BPCE ne distribue plus les produits de la compagnie et développe maintenant ses propres offres.
La rentabilité des activités d’assurance
Il faut avant tout savoir qu’à l’ère d’Internet, passer par un comparateur banque est devenu un réflexe pour confronter de manière simple et rapide les offres existant sur le marché et effectuer le bon choix.
En France, les grands établissements bancaires ont toujours intérêt à mettre de l’assurance dans leur moteur selon les résultats qu’ils ont communiqués au troisième trimestre. Pour BNP Paribas, cette activité a représenté plus de 15 % de son résultat avant impôt sur la même période.
Elle a apporté au groupe 741 millions d’euros de revenus, au lieu de 662 millions d’euros l’année précédente, et un résultat avant impôt de 429 millions d’euros.
Si chaque euro de revenu génère 57 centimes de résultat avant impôt, il rapporte 30 centimes dans la banque de détail, ce qui prouve que les activités bancaires traditionnelles sont deux fois moins rentables que les activités d’assurance.
Grâce à ces dernières, un chiffre d’affaires de 645 millions d’euros a également été réalisé au troisième trimestre chez Crédit Agricole Assurances. Ce chiffre a augmenté de 27 % sur un an, avec un résultat avant impôt de 490 millions d’euros qui a également progressé de 38 % sur un an.